Pour lutter contre une potentielle menace russe, l'UE veut se doter d'un mur anti-drones

Publié le 27/09/2025 07:57

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franceinfo - M. Laurent. Édité par l'agence 6Médias

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Après le survol de drones de taille moyenne dans le ciel danois, l'Union Européenne envisage de se protéger d'une potentielle menace russe en s'inspirant de l'Ukraine avec la création d'un mur anti-drones le long de ses frontières.

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Trois points lumineux dans le ciel danois et un trafic aérien totalement interrompu au-dessus de l'aéroport de Copenhague. En début de semaine, des appareils semblables à des drones de taille moyenne survolent quatre sites sensibles du pays. En plus de celui d'Aalborg, deux autres aéroports sont visés ainsi qu'une base militaire. Les drones n'ont pas été interceptés, leurs pilotes n'ont pas été identifiés, mais pour le gouvernement danois, l'hypothèse russe ne peut pas être écartée.

"Vous pouvez constater que les autorités prennent cela très au sérieux et je ne pense pas que l'on puisse considérer les événements survenus il y a seulement quelques heures au Danemark indépendamment de ce qui se passe ailleurs en Europe", a déclaré Mette Frederiksen, Première ministre du Danemark.

Car des opérations similaires se multiplient cette semaine, avec l'armée russe comme principale suspecte. Le 9 septembre dernier, une vingtaine de drones survolent la Pologne. Quatre jours après, la Roumanie repère, elle aussi, un aéronef envoyé par la Russie. Et vendredi dernier, ce sont des avions de combat qui sont détectés dans le ciel estonien.

Une mesure de protection à plusieurs centaines de millions d'euros

Pour faire face à ces menaces, l'Union européenne souhaite s'inspirer de la défense ukrainienne pour créer un mur anti-drones le long de ses frontières. L'opération pourrait coûter plusieurs centaines de millions d'euros.

"Nous devons nous mobiliser en tant qu'Européens pour assumer davantage de responsabilités en matière de défense. Les États membres doivent assez rapidement traduire leurs engagements budgétaires en matière de défense en capacités concrètes", a assuré Antti Häkkänen, ministre de la Défense de Finlande.

Le Kremlin, lui, nie en bloc ses opérations. Il juge ce soir dangereux et irresponsable l'idée d'abattre des avions russes en cas de violation de l'espace aérien des pays de l'OTAN.