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États-Unis : les GAFA font désormais face aux syndicats

Publié le 07/01/2023 21:41 Mis à jour le 20/01/2023 14:33

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France2.fr - C. Guttin, A. Sangouard, K. Sullivan Den Bergh

France Télévisions

Depuis quelques années, les syndicats fleurissent aux États-Unis. Une pratique qui ne plaît pas aux géants américains de l'industrie.

Starbucks, Apple ou encore Amazon, des géants dans leur secteur avec chaque année plusieurs milliards de dollars de chiffre d'affaires. Mais pour la première fois, les colosses font face à une nouveauté qu’ils n’avaient pas anticipée. L'apparition de syndicats. Quasiment inexistants aux États-Unis, ils se multiplient depuis quelques années et n’hésitent pas à remettre en cause la toute-puissance de ces entreprises. Au cœur de New York sur Time Square, plusieurs centaines d'employés se sont regroupés pour manifester contre les patrons de ces grands groupes. Pour la plupart des participants, il s'agit de leur première action, dans un pays où les manifestations sont rares et où le code du travail est souvent peu protecteur pour les salariés.

Victoire syndicale

En tête de cortège, avec son allure de gangster, dents en or et bandana sur la tête, le fondateur du premier syndicat d'Amazon. Christian Smalls n’avait pourtant pas, au départ, l’âme d’un leader syndical. "Je n'avais aucune expérience, c'est ça qui est spécial. Je n'étais pas syndiqué, ni dans aucune formation. J'étais juste un père classique avec deux enfants, je voulais changer les choses, alors j'ai décidé de prendre position". Employé dans un des entrepôts Amazon de Staten Island, il alerte les dirigeants sur le manque de sécurité sanitaire dans les locaux, après avoir attrapé le Covid en mars 2020. Le père de famille organise une journée de débrayage, mais il est licencié juste après son action. Il décide alors, avec quelques collègues, de faire campagne pour lancer un syndicat indépendant. En février 2021, Amazon perd son procès et doit réintégrer Christian Smalls.