Free refuse de diffuser les courriels d'avertissement aux pirates envoyés depuis vendredi pour le compte de l'Hadopi
Les autres fournisseurs d'accès "ont décidé de collaborer, nous nous contenterons juste de respecter la loi", soulignait mardi une porte-parole de Free.Les premiers courriers d'avertissements aux internautes fraudeurs ont été établis par la Haute autorité, à charge pour les opérateurs de les faire suivre à leurs abonnés concernés.
Les autres fournisseurs d'accès "ont décidé de collaborer, nous nous contenterons juste de respecter la loi", soulignait mardi une porte-parole de Free.
Les premiers courriers d'avertissements aux internautes fraudeurs ont été établis par la Haute autorité, à charge pour les opérateurs de les faire suivre à leurs abonnés concernés.
Sollicités par l'AFP, ni le fondateur de Free Xavier Niel, ni le directeur général d'Iliad Maxime Lombardini n'ont souhaité s'exprimer mercredi. Free se justifie en revendiquant le respect de la confidentialité des "données personnelles".
Mais au delà des problème de confidentialité, d'autres modalités du dispositif restent à discuter. Ainsi, les opérateurs ont renâclé à l'idée de prendre en charge les coûts liés à l'identification des pirates de l'internet.
Les réactions
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication estime "inacceptable" le revirement de Free.
"C'est leur marque de fabrique, c'est quasiment leur slogan", a pour sa part estimé mardi sur RMC la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet à propos de l'obstruction de Free, en ajoutant espérer un arrangement entre l'Hadopi et Free.
Quant au président de Debout la République (DLR), Nicolas
Dupont-Aignan, vivement opposé à Hadopi, il se félicite dans un communiqué de "l'intelligente (et opportuniste) résistance de l'opérateur Free". Il appelle les "consommateurs à résister" à cette "loi scélérate" en favorisant les fournisseurs, comme Free, qui refusent de poster les courriers d'avertissement aux pirates.
Pour Numéricable, "bloquer ces mails revient donc à empêcher l'internaute de se protéger ou de se défendre, alors que le délai court et que le risque de sanctions, fondées ou non, est bien réel".
De son côté, le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) a déploré l'attitude de Free qui "témoigne d'une volonté de ne pas respecter la loi". "Une telle attitude est d'autant plus déplorable qu'elle crée des distorsions de concurrence au détriment des autres fournisseurs qui, eux, la respectent", ajoute le Snep dans un communiqué.
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