Intelligence artificielle pour la justice : "C'est un atout à la condition de prendre les devants", considère le bâtonnier de Paris

Les métiers de la justice ne sont "pas menacés" par l'IA, "il faut simplement s'adapter pour ne pas être périmés", défend Pierre Hoffman, dimanche dans franceinfo soir.

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Représentation de la justice sous forme d'une statue (photo d'illustration). (LOIC VENANCE / AFP)
Représentation de la justice sous forme d'une statue (photo d'illustration). (LOIC VENANCE / AFP)

L'intelligence artificielle est un "atout" mais "à la condition de prendre les devants", considère Pierre Hoffman, avocat et bâtonnier de Paris, invité dans franceinfo soir dimanche 9 février, à la veille de l'ouverture à Paris du Sommet mondial sur l'intelligence artificielle.

Pierre Hoffman met notamment en avant le fait que "14 000 avocats" sur les "34 000" du barreau de Paris, ont accès gratuitement pendant quinze mois à un outil d'intelligence artificielle développé par la maison d'édition française Dalloz, spécialisée dans les publications juridiques. Les avocats concernés ont "au moins trois formations minimum" pour pouvoir utiliser l'outil, précise l'avocat.

"On n'a que 24 heures dans une journée et un avocat ne peut pas tout faire. Il y a des choses qui sont passionnantes et il y a des choses qui sont chronophages", relève Pierre Hoffman.

"L'idée, c'est que l'outil d'intelligence artificielle puisse aller sur ces tâches et qu'on puisse monter en gamme sur des dossiers plus importants."

Pierre Hoffman, avocat et bâtonnier de Paris

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La déontologie et le secret professionnel sont-ils compatibles avec l'intelligence artificielle ? "On est vigilants", répond le bâtonnier de Paris. "On fait des chartes pour dire de ne pas mettre le nom des clients dans la machine, ne pas mettre nos conclusions, qu'on doit apprendre à poser la bonne question juridique. C'est du bon sens." Il assure que la machine ne remplacera jamais l'avocat, comme "la machine ne remplacera jamais l'humain dans un avion". Selon lui, les métiers de la justice ne sont "pas menacés", "il faut simplement s'adapter pour ne pas être périmés".

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