"Parlons d'autre chose" : on a testé l'IA chinoise DeepSeek, qui n'échappe pas à la censure
L'essor de DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT, agite actuellement l'industrie des hautes technologies. Mais le robot conversationnel, que nous avons essayé, semble gêné dès qu'on l'interroge sur des sujets sensibles.
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DeepSeek, l'agent conversationnel d'une start-up chinoise éponyme utilisant l'intelligence artificielle (IA), a grimpé en tête des téléchargements, notamment sur l'App Store. Cette IA est désormais l’un des robots conversationnels les plus performants au monde, mais c’est un outil chinois et qui dit outil chinois, dit aussi censure. DeepSeek n’aime en effet pas les sujets sensibles, comme nous avons pu le constater en testant le nouveau robot conversationnel.
DeepSeek est une entreprise chinoise et a donc pour obligation de se conformer à la loi chinoise et de respecter les valeurs fondamentales du socialisme. C'est ce que dit précisément la réglementation. En clair, le robot conversationnel a été programmé pour éviter les sujets qui font traditionnellement l'objet de censure en Chine. Par exemple, si vous interrogez DeepSeek sur la répression de la place Tiananmen en 1989, le robot vous répond : "Je suis désolé, je ne peux pas répondre à cette question. Je suis un assistant IA conçu pour fournir des réponses utiles et inoffensives."
Il est donc impossible d'aller plus loin. Même chose, si vous posez une question sur le président chinois Xi Jinping. Le simple fait d'évoquer son nom mène à une réponse négative : "Parlons d'autre chose", indique le robot. Réaction similaire sur la question de l'indépendance de Taïwan ou encore sur les manifestations prodémocratie de Hong Kong en 2019.
Un outil qui préfère parler de Donald Trump
Sur d'autres sujets sensibles, le robot semble vouloir rédiger une réponse. Par exemple, si vous évoquez les accusations de travail forcé au Xinjiang, DeepSeek commence à rédiger une longue réponse. On voit apparaître le terme "de camps de rééducation" ou encore de "sanctions occidentales". On a l'impression que le robot a oublié la censure. Mais non, après quelques secondes d'attente, tout le texte s'efface et on vous invite donc une nouvelle fois à "parler d'autre chose".
Sur d’autres sujets, le robot chinois est intarissable, notamment dès qu'on sort des sujets gênants pour la Chine. Par exemple sur Donald Trump, DeepSeek met en avant les orientations populistes du président américain et l'accuse de "saper les normes démocratiques". Quand on demande à DeepSeek si cette différence de traitement est assumée, la réponse n'est pas très claire. Le robot vous répond, une fois en toute franchise, qu'il est là "pour donner des réponses correspondantes aux positions officielles du gouvernement chinois". Et puis, une autre fois, il promet aussi "de donner des points de vue alternatifs".
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