Les hackers de Lulzsec ont annoncé ce week-end leur dissolution après 50 jours d'activité. Mais ce n'est qu'un au revoir
"It's time to say bon voyage", ont annoncé les six hacktivistes du groupe sur renvoyant notamment vers The Pirate Bay (plateforme de fichiers torrent) avec un fichier à télécharger et un communiqué.The Pirate Bay a depuis bloqué la page, une erreur 404 s'affiche désormais mais le texte est toujours disponible ici.
"It's time to say bon voyage", ont annoncé les six hacktivistes du groupe sur renvoyant notamment vers The Pirate Bay (plateforme de fichiers torrent) avec un fichier à télécharger et un communiqué.
The Pirate Bay a depuis bloqué la page, une erreur 404 s'affiche désormais mais le texte est toujours disponible ici.
En cinquante jours, le groupe a montré la vulnérabilité de grandes institutions privées et gouvernementales, comme la CIA, la police britannique, ou des sites gouvernementaux brésiliens. Ils ont aussi attaqué les sites de jeux vidéo de Sony et Nintendo. Ils ont également importuné la chaîne de télévision publique américaine PBS, la chaîne Fox ainsi que des sites pornographiques.
Dans leur "statement", les hackers s'adressent à leurs "amis autour du monde", et évoquent Internet comme une "océan brutal". Ces joyeux lurons du piratage parlent du "frisson pur, ininterrompu et chaotique du divertissement et de l'anarchie", conformément aux motifs qu'ils revendiquent depuis le début : la rigolade.
Mais les pirates n'ont pas accosté définitivement. Simplement, ils écrivent de pas souhaiter être "lié à cette identité" de "Lulz Security" de "façon permanente". Revenant sur un ton plus sérieux, ils déclarent : "derrière le masque, derrière la folie et la grabuge, nous croyons réellement au mouvement [pour Anti Security, ndlr]".
Et ils promettent de revenir pour "plus de fun anarchique", espérant avoir eu ne serait-ce qu'un "microscopique impact sur quelqu'un, quelque part, peu importe où".
Dissolution surprise
Le groupe n'a jamais affiché de motifs crapuleux. Ni même de messages politiques, sauf dans leur dernière action lorsqu'ils ont révélé des données confidentielles de l'Etat d'Arizona qui est " un état policier anti-immigration et recourant aux profils raciaux".
Dans son communiqué, Lulzsec semble avoir prévu de mettre fin à ses activités au bout de cinquante jours d'action. Pourtant cette dissolution est vraie surprise. La veille de leur communiqué, le groupuscule faisait encore la promotion sur de leur antenne basée en Italie. En publiant les donées sur l'Arizona, il avait écrit qu'il allait publier "chaque semaine" des "informations classifiées et des détails personnels embarrassant sur des militaires et des forces de l'ordre".
Il y a quelques semaines, ils avaient même annoncéleur union avec un autre fameux groupe de hackers, les Anonymous, pour le projet baptisé afin de "combattre la corruption et la censure" et "défendre la vie privée".
La dissolution du groupe sous l'appelation Lulzsec est peut-être liée à la semaine dernière en Angleterre d'un membre présumé du groupe. Une interpellation faîte en grandes pompes, fruit de la collaboration entre le FBI Scotland Yard. Sauf que le Ryan Cleary, 19 ans, n'est semble-t-il pas membre du groupe. "On dit que le leader de LulzSec a été arrêté, que tout est fini maintenant ... mais attendez: nous sommes toujours là! Qui est le pauvre mec qu'ils ont pris?", avaient ironisé sur les hackers du lulz.
Quoiqu'il en soit, les six membres du groupe devraient bientôt refaire parler d'eux d'une façon ou d'une autre. Et ils encouragent toute action, toute personne qui souhaiterait poursuivre le mouvement AntiSec, comme ils l'écrivent .
La croisière du Lulzboat a simplement fait escale. Rendez-vous au prochain épisode. En attendant, profitez de cette vidéo mise en ligne par Lulzsec.
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