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En Turquie, Instagram bloqué par les autorités pour le cinquième jour consécutif malgré le retrait de près de 2 500 contenus

Les autorités turques reprochent au réseau social américain de ne pas respecter la loi sur les délits dits de "catalogue", allant de l'abus de mineurs à l'utilisation de drogues.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 06/08/2024 19:22 Mis à jour le 06/08/2024 19:23

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Le logo d'Instagram, le 2 août 2024 à Istanbul, en Turquie. (YASIN AKGUL / AFP)

Les Turcs privés d'Instagram pour le cinquième jour consécutif. Les autorités continuent de bloquer l'accès du réseau social américain, mardi 6 août. Elles reprochent à la plateforme de ne pas respecter la loi sur les délits dits de "catalogue" allant de l'abus de mineurs à l'utilisation de drogues. "Nous avons bloqué l'accès parce qu'Instagram n'a pas respecté nos avertissements passés concernant les délits dits de catalogue", a martelé mardi après-midi le ministre turc des Transports Abdulkadir Uraloglu.

D'après un rapport publié le 31 juillet par l'entreprise américaine Meta, propriétaire d'Instagram, la plateforme a retiré 2 445 contenus en Turquie au cours de six premiers mois de 2024, dont 1 941 à la demande des autorités turques. La grande majorité de ces demandes, 1 849 au total, concernaient les contenus relevant d'une loi sur les délits dits de "catalogue".

Ce blocage intervient également après des accusations de censure d'Instagram, exprimées par le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun. Il avait affirmé qu'Instagram "empêchait les gens de publier des messages de condoléances pour le martyre du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh". "Nous sommes confrontés à un fascisme numérique qui ne peut tolérer même les photos de martyrs palestiniens sans les interdire aussitôt", a affirmé lundi le président Recep Tayyip Erdogan, s'exprimant pour la première fois sur le sujet. Le Hamas est considéré comme "terroriste" en Europe et aux Etats-Unis, mais qualifié de "mouvement de libération" par Ankara.