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Suède : prison pour trois hommes après un viol diffusé en direct sur Facebook

La victime est une femme d'une trentaine d'années. Elle a été violée dans un appartement d'Uppsala, le 22 janvier.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 25/04/2017 21:42 Mis à jour le 25/04/2017 21:42

Temps de lecture : 2min

Trois hommes qui avaient participé à un viol en Suède retransmis en direct sur Facebook ont été condamnés à de la prison ferme, a annoncé le tribunal d'Uppsala, mardi 25 avril.

Dans le détail, Reza Mohammed Ahmadi, 21 ans, a écopé de deux ans et quatre mois de prison pour viol et complicité de viol, et Maysam Afshar, 18 ans, d'un an pour viol, la peine étant réduite en raison de son âge. Les deux sont des Afghans qui ont obtenu le droit d'asile. Les deux violeurs s'en étaient pris à leur victime, une femme d'une trentaine d'années, dans un appartement d'Uppsala (est) le 22 janvier.

Emil Khodagholi, un Suédois de 21 ans, a été condamné à six mois de prison pour atteinte aggravée à l'intégrité de la victime, ayant filmé et diffusé le viol, et ne pas avoir empêché ni dénoncé ce crime.

Alertée par des internautes qui avaient vu ce viol diffusé sur un groupe fermé sur Facebook comptant 60 000 membres, la police avait réussi à localiser les faits et à interpeller les trois jeunes hommes le soir-même. Rapidement supprimée par Facebook, la vidéo du viol a été remise en ligne par des internautes sur d'autres sites.

Les trois accusés niaient les faits

Si les deux violeurs ont admis la relation sexuelle, ils ont affirmé qu'elle était consentie. Mais l'accusation a relevé que leur victime était "fortement alcoolisée" et "sous l'emprise de stupéfiants". "Il n'est pas possible pour une personne dans un tel état de consentir" à une relation sexuelle, a écrit le président du tribunal d'Uppsala, Nils Palbrant.

Quant au troisième accusé, l'accusation a déploré qu'il ait encouragé ses amis à aller plus loin, et ri en voyant le viol. Il se défendait en affirmant qu'il n'avait pas été seul à filmer, et qu'il ne savait pas que la victime n'était pas d'accord pour que ces images soient diffusées.

Les trois hommes ont été condamnés à payer à la victime un total de 335 000 couronnes (près de 35 000 euros) de dommages et intérêts.