TikTok suspend son application à Hong Kong, après la promulgation d'une loi de Pékin qui surveille l'activité des internautes
Facebook, Google et Twitter ont pour leur part annoncé qu'ils ne répondraient plus aux demandes d'informations sur leurs utilisateurs émanant du gouvernement et des autorités de Hong Kong.
C'est une conséquence de l'accroissement des pouvoirs visant à censurer internet à Hong Kong. Alors que la promulgation d'une nouvelle loi de Pékin sur la sécurité nationale a suscité une levée de boucliers chez les géants américains des réseaux sociaux, la plateforme TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a annoncé mardi 7 juillet sa suspension dans l'ancienne colonie. "A la lumière des événements récents, nous avons décidé d'arrêter l'appli TikTok à Hong Kong", a déclaré un porte-parole à l'AFP.
Quelques heures auparavant, Facebook, Google et Twitter avaient annoncé qu'ils ne répondraient plus aux demandes d'informations sur leurs utilisateurs émanant du gouvernement et des autorités de Hong Kong. Ils entendent ainsi protester contre cette loi, imposée par le régime chinois il y a tout juste une semaine, qui vise à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères et dont le contenu est demeuré secret jusqu'à sa promulgation.
Un changement radical en matière de libertés
L'accord de rétrocession en 1997 de l'ex-colonie britannique à la Chine garantissait durant cinquante ans à Hong Kong des libertés et une autonomie inconnues en Chine continentale. Mais les dispositions prévues par cette loi laissent augurer d'un changement radical pour Hong Kong en matière de libertés et de droits.
Après le retrait, dans les bibliothèques et écoles, de livres écrits par des partisans de la démocratie, le texte publié lundi indique que la police pourra contrôler et supprimer sur internet toute information s'il existe des "motifs raisonnables" de penser qu'elle viole la loi sur la sécurité nationale. Les entreprises du secteur et les prestataires pourront être contraints de retirer toute information et leur matériel sera susceptible d'être saisi. Les sociétés sont également tenues de fournir les registres d'identification ainsi qu'une assistance pour permettre de déchiffrer des données.
ByteDance, propriétaire chinois de Tiktok, a toujours nié partager les données des utilisateurs avec les autorités chinoises et affirmé ne pas avoir l'intention de commencer le faire. Et ce alors que de nombreux Hongkongais se méfiaient pourtant de cette plateforme chinoise. Depuis l'entrée en vigueur de cette loi, il y a une semaine, nombre de Hongkongais se sont en tout cas dépêchés d'effacer les traces informatiques de leur engagement pro-démocratie.
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