Interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans : "TikTok est un catalyseur de tristesse", constate le député Arthur Delaporte
L'élu PS, qui préside la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, a expliqué mercredi sur franceinfo les effets de ce réseau social sur les jeunes.
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Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le durcissement des conditions d'accès des mineurs aux réseaux sociaux, le président de la commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, Arthur Delaporte, constate sur franceinfo que "TikTok est un catalyseur de tristesse".
"Quand on est triste, on va se retrouver de plus en plus exposé à des contenus qui rendent tristes, qui peuvent aller jusqu'à l'incitation au suicide", avance le député PS du Calvados, mercredi 11 juin. "TikTok c'est l'algorithme le plus addictif parce qu'on a du mal à s'en sortir, il détecte très bien les préférences des utilisateurs". Avec, rappelle Arthur Delaporte, des conséquences inquiétantes pour les plus jeunes utilisateurs : "Comme on n'arrive pas à décrocher, ça produit de la perte de sommeil, des vulnérabilités, ça peut stresser, ça peut renforcer le décrochage scolaire, etc.".
Dubitatif sur l'interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans
S'il plaide pour des réponses qui ne soient "pas manichéennes", le député se montre dubitatif sur la proposition du président de la République, dévoilée mardi soir sur France 2, d'interdire l'utilisation des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ans (contre 13 actuellement). "La question, c'est d'abord l'applicabilité. Comment est-ce qu'on s'assure qu'on ne crée pas une norme qui n'est pas respectée derrière ?", interroge-t-il. Et d'ajouter : "Il faut d'abord des solutions techniques, un cadre juridique clair, plutôt qu'une norme brouillonne".
Lors de ces travaux parlementaires, il a noté qu'à 11 ans, "la moitié des jeunes disent avoir un compte TikTok", soit deux ans avant l'âge légal. Un contournement permis par l'absence de contrôle de l'âge des utilisateurs. "Il faut d'abord qu'on soit en mesure de faire ces vérifications d'identité avec des systèmes qui garantissent l'anonymat", détaille-t-il. Pour le moment, les systèmes sont encore en construction, avec une expérimentation au niveau européen, baptisée "e-wallet" (le portefeuille numérique).
Ce durcissement des conditions d'accès aux réseaux sociaux a été avancé par le président de la République en réaction à la mort d'une surveillante d'un collège de Haute-Marne, décédée mardi matin après avoir été poignardée par un élève de 14 ans.
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