Réseaux sociaux : le retour au bon sens et aux astuces de grand-mère
La plus jeune génération serait en demande de remèdes, astuces sobres et authentiques. Non seulement pour des raisons de transmission, mais également afin de répondre aux urgences économiques et écologiques.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Dans sa cuisine, Bruno Ginesty, créateur de @Bgin.clean, n'a gardé qu'un seul produit accroché au mur pour tout nettoyer . "Le savon de Marseille, évidemment. Avec lequel on fait bien des choses. Et en l'occurrence, la vaisselle. On va commencer par faire la vaisselle. Donc, je prends mon petit matériel abrasif, un petit filet comme ça, et puis j'y frotte mon savon de Marseille, on va le faire mousser", explique-t-il dans une vidéo.
Et son astuce fonctionne pour tout : sur les vitres, mais aussi comme produit dégraissant pour son évier ou pour sa hotte. Tous les autres produits, excepté l'huile de coude, sont devenus inutiles. "C'est ce qu'on nous vend au quotidien, à savoir un produit pour nettoyer la hotte parce qu'elle est grasse, un autre pour dégraisser l'évier, un autre pour faire la vaisselle, un autre pour faire la plaque de cuisson ou les plans de travail de la cuisine... Mais la vérité, c'est que ce n'est pas vrai", poursuit Bruno.
Le boom des produits faits à la maison
Et c'est un bon plan : 5 euros pour son savon, c'est pratiquement deux fois moins cher qu'un dégraissant spécial cuisine. Il l'utilise même pour détacher son linge. Résultat, ce savon remplace désormais une longue liste de produits de marque. "Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf... Une dizaine de produits. On ne va pas exagérer, mais on est autour de 40 euros. Donc finalement, oui, faire du ménage et entretenir son intérieur avec le mythique savon de Marseille, c'est économique. Ça, j'en suis profondément convaincu, avec des résultats tout aussi probants", maintient Bruno.
Des bons plans comme celui-là, il en a plein qu'il partage sur les réseaux sociaux depuis maintenant cinq ans. Et il n'est pas le seul. Chacun a son astuce de grand-mère, avec des recettes parfois étonnantes. Tous ces ingrédients, ou presque, ont trouvé leur place dans une droguerie en région parisienne, avec de plus en plus d'adeptes qui les appliquent parfois sans même le savoir. "Pour nettoyer le frigo, le bicarbonate de soude, oui, mais ça, ce n'est pas que pour les grands-mères. C'est juste du bon sens, quoi", confie une cliente. "En général, je choisis plutôt des produits naturels, comme le vinaigre blanc et des choses comme ça, parce que je pense que ça marche très bien", ajoute une autre. "Quand il y a des chewing-gums qui collent sur les vêtements, il faut préparer du citron, du vinaigre et tout", recommande de son côté un homme.
Des recettes de grand-mère à échelle industrielle
Certaines marques ont repéré le filon, et se sont lancées dans des recettes de grand-mère à échelle industrielle. Ce n'est toutefois pas systématiquement un bon plan : quand le simple vinaigre ménager coûte moins de 2 euros le litre, la recette au vinaigre, elle, est vendue deux fois plus chère. C'est le prix à payer pour des produits souvent plus pratiques d'utilisation, et qui se conservent nettement mieux que les recettes de grand-mère, entièrement faites à la main.
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