L'influenceur controversé AD Laurent convoqué par la commission parlementaire sur les effets de TikTok
Le député socialiste Arthur Delaporte annonce dans "Le Parisien" que l'influenceur, dont le compte a été supprimé de la plateforme de vidéos, va être auditionné le 10 juin.
Les parlementaires veulent l'interroger. L'influenceur controversé Adrien Laurent, plus connu sous le nom AD Laurent, est convoqué le 10 juin par la commission parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. "Nous allons auditionner Adrien Laurent", a annoncé le président de la commission, Arthur Delaporte, lundi 19 mai au Parisien. Le député socialiste évoque "l'atmosphère sexiste et des normes très stéréotypées" que l'ancien candidat de téléréalité de 30 ans "véhicule auprès des jeunes".
Le compte TikTok d'AD Laurent, influenceur reconverti dans le porno, véhiculant des contenus misogynes et virilistes, a été supprimé jeudi, au lendemain d'un signalement d'Aurore Bergé, la ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommes. Avec plus de 1,8 million d'abonnés sur la plateforme, Adrien Laurent y propageait "une vision déformée et toxique de la sexualité où la domination et la violence prennent le pas sur le respect et le consentement", expliquait la ministre dans une lettre adressée au patron de TikTok France.
"On veut comprendre son business du sexisme"
Le contenu qu'il diffusait était jugé par la ministre "extrêmement préoccupant", avec des "lives répétés avec des jeunes filles, dont il est difficile de déterminer l'âge tant elles paraissent jeunes", et des "allusions sexuelles constantes", mais aussi des "vidéos décrivant des pratiques sexuelles violentes et sans consentement".
"Ces images contribuent à ancrer une culture de l'hypersexualisation et de la soumission des femmes, exposant un public toujours plus jeune à des représentations contraires aux principes fondamentaux d'égalité et de respect."
Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Egalité femmes-hommesdans une lettre adressée au patron de TikTok France
Les députés comptent demander à l'influenceur s'il a conscience de la jeunesse de son public. "A-t-il aussi conscience que certaines attitudes peuvent tomber sous le coup de la loi comme l'outrage sexiste ?" s'interroge Arthur Delaporte dans Le Parisien. "On veut aussi comprendre son business du sexisme. Le problème, c'est [que] plus votre contenu est problématique, plus il est regardé, plus son créateur gagne de l'argent !"
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