Une commission d'enquête du Sénat pose un ultimatum à TikTok en France
Les sénateurs appellent le gouvernement à "suspendre TikTok en France" et à "demander sa suspension au sein de l'Union européenne", si le réseau social ne prend pas plusieurs mesures avant 2024.
Quel avenir pour TikTok en France ? La commission d'enquête du Sénat chargée d'étudier le fonctionnement et la "stratégie d'influence" de l'application d'origine chinoise, préconise, jeudi 6 juillet, de mieux la contrôler et de la forcer à prendre un certain nombre de mesures sous peine de suspension.
Les sénateurs appellent le gouvernement à "suspendre TikTok en France" et à "demander sa suspension au sein de l'Union européenne", si ce réseau social ne clarifie pas, avant le 1er janvier 2024, la nature de ses liens avec les autorités chinoises. Il doit aussi mettre en place une modération "efficace" ainsi qu'un "contrôle effectif de l'âge".
La commission entend "tenir [TikTok] responsable de son contenu", en raison de son "rôle actif" sur les vidéos qu'il diffuse. Les réseaux sociaux sont accusés d'avoir participé à l'emballement des récentes émeutes en France, déclenchées après la mort de Nahel. Ces contenus "pourraient être biaisés au profit d'autorités chinoises soucieuses d'alimenter des troubles susceptibles d'affaiblir l'image de la démocratie", établit ce rapport. Les parlementaires recommandent "une modération a priori en cas de graves troubles à l'ordre public" et la possibilité pour les autorités "de retirer ou bloquer l'accès" à certains contenus.
Un blocage au bout d'une heure pour les mineurs
Les sénateurs souhaitent également un "blocage de l'application au bout de 60 minutes" pour les mineurs. Invoquant des risques en matière de cybersécurité, les parlementaires veulent aussi élargir l'interdiction de l'application en France à tous les employés des opérateurs publics ou privés "d'importance vitale". Enfin, ils exigent "la négociation d'un accord équitable" avec la société des auteurs contre le piratage audiovisuel, et une rémunération plus juste des éditeurs des musiques utilisées sur la plateforme.
La commission d'enquête revient en parallèle sur les multiples polémiques qui ont émaillé l'histoire de l'application. TikTok a notamment été accusé d'avoir espionné et géolocalisé à distance des journalistes, transféré des données d'utilisateurs vers la Chine et pris des mesures de censure au bénéfice de Pékin ou de ses alliés.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter