Arnaques : ils ont perdu des milliers d'euros en pensant tester des produits pour arrondir leurs fins de mois

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Article rédigé par France 2 - M. -Ch. Duluc, A. Richier, R. Chapelard, A. Gras, V. Christophe - Édité par l'agence 6Médias
France Télévisions

Une nouvelle arnaque par SMS vous fait miroiter une astuce pour arrondir vos fins de mois. France Télévisions a enquêté et rencontré des utilisateurs qui ont été escroqués jusqu'à 2 000 euros pour l'un d'eux en pensant travailler sur une plateforme rémunérant en cryptomonnaie.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.


Sur les réseaux sociaux, des offres d'emploi très alléchantes pullulent. L'une d'elles propose 600 euros par jour, pour une à deux heures de travail, en ligne, à distance, tout se fait depuis chez soi. Des messages flatteurs vous signifiant que votre CV a été approuvé. De l'argent facile qui a convaincu un Niçois. Pour arrondir ses fins de mois, Alexandre Debreilly, victime de Flairwork, préparateur de commandes s'est inscrit sur la plateforme Flairwork. Sa mission : noter des produits qu'il n'a jamais vus.

Comme "un plaid qui vient du Japon". "Il fallait mettre un avis positif, mettre 5 étoiles et mettre un petit commentaire", explique-t-il. À chaque avis, une rémunération d'environ 70 centimes est payée en cryptomonnaie. Mais avant même de toucher quoi que ce soit, il doit payer pour débloquer ce que le site appelle des niveaux. Très vite, Alexandre se met à douter. Il est alors assailli de messages et sa recruteuse se montre de plus en plus insistante.

"Quand je n'ai pas pu mettre de l'argent, elle me disait chaque fois : 'Vous pouvez demander à des amis, ou vous pouvez demander à votre famille, vous pouvez faire un crédit'", se souvient-il. Il a alors compris qu'il s'agissait d'une arnaque. En trois mois, Alexandre a perdu 450 euros.

"On se demande comment on a pu être aussi stupide"

Nous avons contacté d'autres victimes. Certaines ont versé bien plus, plus de 2 000 euros pour un employé de supermarché qui témoigne anonymement : "La personne m'a dit que j'avais de l'argent de côté, qu'ils avaient les moyens de faire fructifier (...) en plusieurs jours, elle a réussi à m'amadouer", nous confie-t-il par téléphone. "On se sent vraiment très bête, on se demande comment on a pu être aussi stupide de croire qu'on pouvait avoir de l'argent tellement facilement", ajoute-t-il.

Une arnaque à la tâche pour Centho, hacker et spécialiste des réseaux sociaux. Sur le site, plusieurs détails montrent que Flairwork, selon lui, a tout d'une escroquerie : "On nous parle d'USDT, une cryptomonnaie qui est interdite en Europe. Aucun employeur ne passerait par là. Quand on est dans un milieu professionnel, la cryptomonnaie, c'est très peu utilisé, c'est vraiment marginal", pointe l'expert.

Le nombre de victimes reste encore méconnu. Contactée, la plateforme n'a pas répondu à nos sollicitations.

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