Pause des cyberattaques des États-Unis contre la Russie : le ministre français des Affaires étrangères a "un peu de mal à comprendre cette décision"
"On a toujours dit qu'il fallait amener Vladimir Poutine à la négociation par la pression. C'est la stratégie que nous continuons à mener ici en Europe", déclare Jean-Noël Barrot sur France Inter.
"J’ai un peu de mal à comprendre cette décision", réagit lundi 3 mars Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur France Inter, après que le secrétaire américain à la Défense a annoncé dans la nuit que les États-Unis allaient cesser toute cyber-offensive contre la Russie.
Cette pause intervient alors que Donald Trump est en train de conduire un rapprochement historique avec Moscou, amorcé autour de la guerre en Ukraine. Ce revirement, décidé sans concertation avec les Européens, plonge ces derniers dans le désarroi tant ils ont délégué depuis des décennies la charge de leur sécurité et leur protection à Washington.
Une capitulation de l'Ukraine "serait un aveu de faiblesse terrible pour les États-Unis"
"S’agissant des cyberattaques, les pays de l’Union européenne sont constamment attaqués par la Russie", souligne Jean-Noël Barrot. "Les États-Unis ont choisi d'engager un dialogue avec la Russie de Vladimir Poutine pour l'amener à la table des négociations et mettre fin à la guerre en Ukraine. Le dialogue, on a essayé. Ça n'a pas produit tous les effets qu'on pouvait escompter. On a toujours dit qu'il fallait amener Vladimir Poutine à la négociation par la pression. C'est la stratégie que nous continuons à mener ici en Europe", explique le ministre à France Inter.
Est-ce-que cela signifie qu’on ne peut plus compter sur les Américains pour nous défendre sur le plan des attaques numériques ? "Je crois que c'est l'intérêt des États-Unis, c’est même la destination naturelle des États-Unis que de se trouver dans le camp de l'Ukraine. Si l'Ukraine venait à capituler, ce serait non seulement une nouvelle terrible pour ce pays, pour les Européens, mais ce serait un aveu de faiblesse terrible pour les États-Unis", répond Jean-Noël Barrot.
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