Intelligence artificielle : l'Italie bloque le robot conversationnel ChatGPT
Les autorités du pays accusent la création de l'entreprise américaine OpenAI de ne pas respecter la législation sur les données personnelles et de ne pas avoir de système pour vérifier l'âge des usagers mineurs.
L'Italie censure ChatGPT. Les autorités transalpines ont annoncé, vendredi 31 mars, leur décision de bloquer le robot conversationnel de l'entreprise américaine OpenAI. Elles l'accusent de ne pas respecter la législation sur les données personnelles et de ne pas avoir de système pour vérifier l'âge des usagers mineurs. Cette décision "avec effet immédiat" aura pour conséquence "la limitation provisoire du traitement des données des utilisateurs italiens vis-à-vis d'OpenAI", a déclaré dans un communiqué l'Autorité italienne de protection des données personnelles.
ChatGPT est apparu en novembre et a rapidement été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets et même à réussir des examens. ChatGPT peut également être utilisé pour écrire du code informatique, sans avoir les connaissances techniques.
Une éventuelle sanction de 20 millions d'euros
Dans son communiqué, l'Autorité italienne souligne que ChatGPT "a subi le 20 mars une perte de données (data breach) concernant les conversations des utilisateurs et les informations relatives au payement des abonnés au service payant". L'Autorité reproche aussi à ChatGPT "l'absence d'une note d'information aux utilisateurs dont les données sont récoltées par OpenAI, mais surtout l'absence d'une base juridique justifiant le recueil et la conservation en masse des données personnelles, dans le but d''entraîner' les algorithmes faisant fonctionner la plateforme".
En outre, alors que le robot est destiné aux personnes de plus de 13 ans, "l'Autorité met l'accent sur le fait que l'absence de tout filtre pour vérifier l'âge des utilisateurs expose les mineurs à des réponses absolument non conformes par rapport à leur niveau de développement". L'Autorité demande à OpenAI de "communiquer d'ici à 20 jours les mesures entreprises" pour remédier à cette situation, "sous peine d'une sanction allant jusqu'à 20 millions d'euros ou jusqu'à 4% du chiffre d'affaires mondial annuel".
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