Jeux d'hiver 2030 : le Sénat adopte une loi pour accélérer l'organisation des JO dans les Alpes françaises

Malgré l'opposition des écologistes, les sénateurs ont voté, mardi, en faveur d'un texte pour faciliter la préparation des Jeux d'hiver 2030.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 3min
La ministre des Sports, Marie Barsacq, le 28 mai 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)
La ministre des Sports, Marie Barsacq, le 28 mai 2025. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS)

Dérogations aux procédures d'urbanisme, dispositions sécuritaires, expropriations facilitées... Le Sénat a validé, mardi 24 juin, un projet de loi pour faciliter la préparation des Jeux olympiques d'hiver 2030 prévus dans les Alpes françaises, espérant surfer sur le succès de Paris 2024. Portée par la ministre des Sports Marie Barsacq, l'initiative a recueilli l'approbation de la chambre haute, qui examinait ce texte en première lecture. Seul le groupe écologiste s'y est opposé, s'inquiétant notamment de "dénis" économiques et environnementaux relatifs à l'organisation de ces Jeux hivernaux.

L'Assemblée nationale devrait à son tour examiner ce texte à la rentrée. "Ce projet vise à poser les fondations pour que les Jeux soient livrés dans les meilleures conditions", a assuré la ministre des Sports devant le Sénat. Cette loi olympique reprend diverses mesures dérogatoires déjà adoptées pour l'organisation des JO d'été de Paris 2024, en pérennise certaines et en propose d'autres, notamment pour s'adapter spécifiquement aux zones de montagne concernées par l'organisation de l'événement. Les JO 2030 se dérouleront dans quatre zones distinctes : la Savoie, la Haute-Savoie, la Côte d'Azur et le Briançonnais (Hautes-Alpes).

Des mesures sécuritaires en partie contestées

Parmi les mesures phares, il s'agit par exemple de pouvoir accélérer les constructions, comme celles d'un village olympique et d'une patinoire à Nice. La possibilité d'expropriation "d'extrême urgence" sera également étendue et les équipements temporaires seront dispensés d'autorisation d'urbanisme.

Plusieurs mesures sécuritaires ont suscité quelques réserves, notamment à gauche, comme l'expérimentation jusqu'en 2027 des caméras algorithmiques censées permettre de détecter des comportements ou des objets suspects ou de repérer des mouvements de foule. Autre initiative plus contestée, un nouveau régime pérenne "d'interdictions de paraître" (qui permet à un tribunal d'empêcher certaines personnes d'accéder à certains lieux), spécifiques aux grands événements ou grands rassemblements, mis en place aux fins de "prévention du terrorisme".

Sur la sécurité privée, les agents seront autorisés à fouiller le coffre d'une voiture si son propriétaire en est d'accord. Les sénateurs ont même généralisé le dispositif en le rendant possible aussi hors du seul cadre des grands événements, contre l'avis du gouvernement.

Un autre désaccord a émergé entre le Sénat et le gouvernement sur un article prévoyant que les deux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur puissent apporter une garantie financière en cas de déficit du comité d'organisation. Le Sénat l'a supprimé, l'estimant "prématuré" compte tenu de "prévisions de déficit inabouties".

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