: En images Jeux de Milan-Cortina 2026 : un an avant la cérémonie d'ouverture des JO d'hiver, où en sont les sites olympiques ?
Si l'organisation italienne se veut rassurante et affiche une confiance à toute épreuve, les sites qui accueilleront les JO dans un an sont loin d'avoir tous amorcé leur mue olympique.
Seize sports, deux cérémonies pour huit sites différents et quatre villages olympiques. De Milan à Cortina d'Ampezzo, en passant par Anterselva, Predazzo, Bormio ou Vérone, trois régions italiennes accueilleront sur leur territoire les 25es Jeux d'hiver pour une facture finale évaluée à cinq milliards d'euros, dont 3,5 pour les infrastructures et 1,5 pour les Jeux eux-mêmes.
Un an jour pour jour avant la cérémonie d'ouverture, jeudi 6 février, le comité d'organisation lance aussi sa billetterie en ligne, sur le modèle du tirage au sort de celle des Jeux de Paris 2024. Pour l'occasion, franceinfo: sport fait le tour des principaux sites et revient sur l'avancement des chantiers pour ceux qui doivent encore sortir de terre.
Le stade de San Siro, écrin de la cérémonie d'ouverture
Après le spectacle sur la Seine à Paris l'été dernier, les organisateurs italiens rapatrient la cérémonie d'ouverture des Jeux de Milan Cortina 2026 dans un stade, et quel stade ! Ce sera San Siro, royaume du foot milanais où l'Inter et l'AC Milan ont leurs quartiers. "Ici les JO, on s'en fout un peu, plaisantait Alessandro, dimanche, avant le derby de Serie A. Mais on veut bien leur prêter notre stade pour le spectacle. Surtout s'ils lui donnent un petit coup de jeune". "Enfin, ils ne doivent pas nous le prendre trop longtemps non plus. San Siro, c'est le foot, pas le ski", assénait son ami Gabriele, intériste des pieds à la tête.
Pour l'heure, la question du déplacement des deux clubs milanais pour quelques semaines au moment des Jeux - le CIO en exige trois - n'a pas été tranchée et le lifting du stade de 80 000 places n'a pas débuté.
"Notre cérémonie d'ouverture aura lieu dans un stade et reviendra à un format plus traditionnel, mais nous apporterons nous aussi une innovation, a promis Andrea Varnier, le patron du Comité d'organisation. Comme nos Jeux se dérouleront sur un territoire élargi, nous sommes en train d'étudier les modalités pour que les autres villes (qui accueillent des compétitions) participent à la cérémonie qui sera une cérémonie diffuse". "On ne peut pas encore en dire plus, mais cela sera une première", a-t-il ajouté énigmatique.
Les tremplins à ski de Predazzo
Alors que la rénovation des tremplins devait s'achever à la fin de l'été dernier à Predazzo dans le Val di Fiemme, pour un montant de 17 millions d'euros, des engins de chantier s'activent toujours aujourd'hui pour qu'ils soient fin prêts à accueillir saut à ski et combiné nordique dès le 7 février 2026. Ce qui devrait, de fait alourdir, la facture finale.
Après une première prolongation du calendrier jusqu'au début de l'année 2025, les organisateurs ont récemment annoncé que les travaux s'achèveraient en avril-mai. "Les Italiens ont constamment fait des promesses en l'air, s'inquiétait au début du mois de janvier, un expert sous couvert d'anonymat dans les colonnes du média finlandais Iltalehti. Je suis sceptique sur le fait que les travaux s'achèvent avant le début des Jeux. Il est possible que les épreuves olympiques de saut à ski et de combiné soient annulées et déplacées en Autriche, par exemple".
Le test event, prévu les 10 et 11 janvier, a donc été logiquement annulé et la Fédération internationale de ski (FIS) table sur un Grand Prix organisé. "Nous avons reçu la promesse ferme que nous pourrons organiser des courses à l'été 2025, a déclaré l'Italien Sandro Pertile, directeur des compétitions de saut à ski. Les tremplins seront alors ouverts à l'entraînement afin que les équipes puissent s'entraîner et tester les futurs sites olympiques", a-t-il assuré.
La piste de ski alpin de Bormio
Elle a fait les gros titres fin décembre de notre côté des Alpes : la Stelvio, la piste de ski alpin de Bormio (Lombardie) longue de plus de trois kilomètres, a été le théâtre de plusieurs chutes spectaculaires lors de l'étape de Coupe du monde juste après Noël, et notamment celle du Français Cyprien Sarrazin, toujours en convalescence après avoir été opéré d'un hématome intracrânien. Largement critiquée alors qu'elle fait partie des "classiques" du circuit mondial, la piste, avec son dénivelé de près de 1 000 mètres et ses 60% de pente moyenne, doit accueillir les épreuves masculines de descente pendant les Jeux de Milan Cortina.
Réputée dangereuse et considérée comme l'une des plus difficiles du circuit, elle a entamé sa transformation pour davantage de confort et de sécurité en vue des Jeux, avec une première phase de travaux, élargissement et sécurisation de la piste pour un coût chiffré à 11 millions d'euros, déjà achevée. "Cela fait 40 ans qu'ils préparent les pistes et ils ne savent rien faire d'autre que préparer des pistes dangereuses", s'était agacé le Français Nils Allègre, sur Eurosport, quelques minutes après la chute de son compatriote. Ils ne méritent pas d'avoir les Jeux olympiques ici", avait-il ajouté, encore sous le choc. Un nouveau système d'enneigement, de nouvelles tribunes et une aire d'arrivée premium doivent encore être créés.
Et sa soeur Tofane à Cortina
Les skieuses de l'alpin seront, elles, à Cortina d'Ampezzo, sur l'"Olimpia delle Tofane", qui accueille régulièrement une étape de la Coupe du monde féminine de descente et de super-G depuis 1993. Elle a été l'écrin principal des championnats du monde de ski alpin en 2021.
La très controversée piste de luge, bobsleigh et skeleton
Après des allers-retours nombreux et polémiques, le Comité d'organisation a finalement décidé de construire une piste toute neuve à Cortina d'Ampezzo pour les épreuves de luge, skeleton et bobsleigh. Mais les délais sont très serrés et le chantier est toujours en cours à moins de deux mois de la date de pré-homologation de la piste, une validation obligatoire pour le CIO. Une construction loin de faire l'unanimité.
Le stade de biathlon d'Antholz-Anterselva
Le village du Haut-Adige, avec son stade de biathlon perché à 1 600 mètres, aux confins de l'Autriche, est un grand nom du biathlon qui accueille chaque année depuis 1978 l'une des étapes de Coupe du monde, fin janvier, dans une ambiance toujours survoltée. Antholz, son appellation allemande, a également accueilli six éditions des championnats du monde, la dernière en 2020.
Le site des sports freestyle à Livigno
Les stars du snowboard et du ski freestyle éliront domicile dans cette station lombarde, fréquemment au calendrier de leur Coupe du monde respective.
Milan et ses temples de sports de glace
Le patinage artistique, discipline majeure des JO d'hiver, se déroulera dans le Forum, un complexe multisport d'une capacité de 12 700 places situé à Assago, à dix kilomètres du centre-ville de Milan. Il sera rebaptisé pour l'occasion Milano Ice Skating Arena, puisque le short-track y élira aussi domicile.
Pour ne pas avoir à construire un anneau couvert de patinage de vitesse et se retrouver ensuite sur les bras avec un site onéreux et peu utilisé, les organisateurs ont opté pour une structure temporaire qui sera construite à Fieramilano, le palais des expositions de Milan, à Rho. Renommé Milano Ice Park, il hébergera également une patinoire pour une partie des matches de hockey sur glace, l'autre partie ayant lieu dans une nouvelle patinoire en cours de construction d'une capacité de 15 000 places, à l'est de Milan.
La salle de curling à Cortina d'Ampezzo
Le stade de glace de Cortina, qui avait accueilli la cérémonie d'ouverture en 1956, sera, en 2026, le théâtre des prouesses des compétiteurs de curling.
Les arènes de Vérone pour la cérémonie de clôture
Pour respecter la logique de ses JO bicéphales et satisfaire la province de la Vénétie, Vérone, dont elle est la capitale, accueillera la cérémonie de clôture dans son Arena, un amphithéâtre romain.
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