: Reportage "Pour que le public, lui aussi, fasse face à cette machine de mort" : l'une des dernières guillotines de France exposée au Mucem
À l'occasion de l'entrée au Panthéon de Robert Badinter, une guillotine sera exposée à partir du 9 octobre au Mucem à Marseille, pour témoigner de ce qu'était la peine capitale abolie en 1981 sous l'impulsion de l'ancien garde des Sceaux.
/2025/10/07/000-77l79zq-68e54b58d03e3348198561.jpg)
C'est l'une des dernières guillotines de France et elle sera exposée au musée à partir de mercredi 9 octobre. Le Mucem à Marseille ressort de ses collections l'un de ces "engins de la mort", à l'occasion de la panthéonisation de Robert Badinter. L'ancien garde des Sceaux, avait fait entrer deux guillotines au patrimoine national, en 1982, un an après l'abolition de la peine de mort, un objet très rarement montré au public.
Difficile de ne pas frémir quand la guillotine reprend forme entre les mains des équipes du Mucem qui l'installent. Elle se dresse, avec ses quatre mètres de haut, ses 800 kilos et sa lame oblique qui a coupé des têtes. "Le public va réagir. C'est une pièce très forte", prédit Marie-Charlotte Calafat, directrice scientifique du Mucem. Cette guillotine dormait en pièces détachées dans les collections du musée, sans manuel de montage. "On n'a effectivement pas de kit de remontage, en revanche on sait très bien que le dernier bourreau mettait seulement vingt minutes à remonter la guillotine quand nécessaire", explique Marie-Charlotte Calafat.
Face-à-face rare
On ne sait pas précisément combien de fois cette guillotine a servie, mais aujourd'hui, sa lame est bloquée. C'est ce que voulait Roberd Badinter, après s'être battu contre la peine de mort explique Pierre Olivier Costa, le directeur du Mucem. "Il n'a pas voulu détruire les guillotines, il a voulu justement qu'on les conserve".
"Il décide de dédier sa vie à ce combat le jour où il assiste à une exécution et qu'il se retrouve avec cette machine face-à-face. Il en parle presque comme d'une bête qui veut sa ration de sang."
Pierre-Olivier Costaà franceinfo
"C'est pour ça qu'il voulait que ça rentre dans un musée, c'est pour que le public, lui aussi, fasse face à cette machine de mort", rapporte le directeur du Mucem. Un face-à-face rare. Jusqu'ici, cette guillotine n'avait été montrée que trois fois au public, souvent cachée derrière un voile, par exemple, en 2010, au musée d'Orsay. La guillotine est visible dans l'une des salles de l'exposition permanente du Mucem, une exposition qui sera gratuite, jeudi 9 octobre, pour rendre hommage à Robert Badinter.
À regarder
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter