L'ONU accuse les talibans de "violations graves" de droits humains visant des Afghans renvoyés dans leur pays
Les Nations unies reprochent notamment au pouvoir en place de s'en prendre à des femmes, à des membres de l'ancien gouvernement ou à des journalistes.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/07/24/000-67nk3y6-688208bf6e617913597692.jpg)
Après avoir demandé mi-juillet "l'arrêt immédiat" des renvois de réfugiés afghans, l'ONU a accusé jeudi 24 juillet les autorités talibanes d'avoir commis des "violations graves" des droits humains comprenant des "cas de torture" contre des Afghans de retour chez eux après avoir été expulsés de pays tiers.
Depuis 2023 et le début de vastes campagnes d'expulsion lancées par l'Iran et le Pakistan, des millions d'Afghans sont rentrés dans leur pays. Pour la seule année 2025, plus de 1,9 million de personnes ont regagné le territoire afghan, dont l'écrasante majorité en provenance d'Iran, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
Une fois arrivés en Afghanistan, certains ont été victimes de "violations graves" de leurs droits, commises par les autorités talibanes "en fonction de leur profil", dénonce un nouveau rapport onusien. Selon cette source, ces violations concernent des femmes, des employés de médias et des membres de la société civile, mais aussi des individus affiliés à la République tombée en 2021 et à ses forces de sécurité, malgré une amnistie décrétée par les talibans.
Le respect des droits des humains est une "excuse", selon le gouvernement
"Ces violations comprennent des cas de torture, de maltraitance, d'arrestation et de détention arbitraire et de menaces à la sécurité", rapportent la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, dans un rapport commun. "Renvoyer chez eux des individus qui risquent d'y être persécutés, torturés ou d'y subir un traitement ou des punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, des disparitions forcées ou d'autres préjudices irréparables, est une violation du principe de non-refoulement et une entorse grave au droit international", ont dénoncé la Manua et le Haut-Commissariat.
Le gouvernement taliban assure que la loi islamique qu'il a instaurée "garantit" les droits de chacun. Mercredi, le chef de la diplomatie Amir Khan Muttaqi a estimé, lors d'une conférence de presse, que le respect des droits humains était utilisé comme une "excuse" par "certains pays", qu'il n'a pas nommés, pour ne pas reconnaître l'"émirat islamique".
À regarder
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter