44 pays africains signent un accord jetant les bases d'un futur marché commun
44 dirigeants africains, réunis à Kigali pour un sommet extraordinaire de l'Union africaine, ont signé un accord jetant les bases d’une vaste zone de libre-échange. L’objectif est d'aller vers la création d’un marché commun et d’une union monétaire à l'horizon 2028. Un beau projet sur le papier, mais long et difficile à concrétiser. Certains pays comme le Nigeria ont exprimé leurs réticences.
Lors de son dernier sommet, en janvier 2018 à Addis Abeba, l'UA avait annoncé la création d'un marché unique pour le transport aérien, incluant 23 pays du continent.
Le 19 mars à Kigali, 44 pays ont fait un pas supplémentaire en signant un accord pour poser les fondations d’une Zone de libre-échange continentale (Zlec), qui aurait un PIB cumulé potentiel de 2.500 milliards de dollars.
L’objectif est de favoriser le commerce intra-africain, aujourd’hui limité à 16% des échanges. D’après l’accord, les droits de douane devraient être supprimés sur 90% des produits. L’idée est d’arriver, d’ici à 2028, à la création véritable d'un marché commun, et d'une union économique et monétaire en Afrique.
L'Afrique du Sud, ardent défenseur de l'accord, considère que les économies africaines sont trop petites pour pouvoir seules se diversifier et s'industrialiser.
Mais tout le monde ne partage pas cet avis. Au Nigeria, les puissants lobbys industriels disent n'avoir «aucun doute que cette initiative sonnera le glas de l'économie nigériane».
Défection du Nigeria
Le géant économique africain doute et a décidé de suspendre sa participation. Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a annulé au dernier moment son déplacement au Rwanda. Selon la présidence nigériane, «la décision du président est destinée à donner plus de temps aux consultations avec le secteur privé».
D’autres pays en mal d’impôts, notamment ceux qui disposent de ports importants, s’inquiètent de pertes de revenus douaniers.
Un coup dur pour cet ambitieux projet d’intégration continentale chapeauté par le président nigérien Mahamadou Issoufou et le président rwandais Paul Kagamé.
Mais au préalable, il faudra améliorer les routes et les voies ferrées pour faciliter le commerce interafricain et ainsi favoriser la baisse des coûts des marchandises.
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