Pas assez vertueux, Mali, Guinée et Ethiopie ne sont plus considérés comme des partenaires commerciaux privilégiés de Washington
Les coups d'Etat au Mali et en Guinée, l'intervention au Tigré des troupes d'Addis Abeba ont entraîné la sanction de la part des Etats-Unis.
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Etre un partenaire commercial privilégié des Etats-Unis ne se refuse pas, surtout pour un pays en voie de développement. Sous l’égide du président Clinton a été créé en mai 2000 l’African Growth opportunities Act (AGOA). Cette loi permet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter vers les Etats-Unis sans droits de douane. "Le programme peut créer d’importantes opportunités pour les pays bénéficiaires et changer fondamentalement la structure des économies bénéficiaires", annonce l'AGOA.
Avantages
Ainsi, selon les chiffres fournis par le Trésor américain en 2018, le commerce bilatéral de marchandises entre l’Afrique subsaharienne et les Etats-Unis a atteint 39 milliards de dollars en 2017, accéléré par l’AGOA. Les principales importations américaines sont le pétrole pour 11,2 milliards de dollars suivi des métaux précieux pour 4,1 milliards et le cacao au troisième rang pour 1,2 milliard.
Sans surprise, les principaux bénéficiaires sont aussi les principaux pays exportateurs de ces produits : Nigeria et Angola pour le pétrole, Afrique du Sud pour les métaux précieux et Côte d'Ivoire pour le cacao. A cela, il faut également ajouter un important investissement américain. Les conditions pour un pays d'en bénéficier sont d’améliorer l’Etat de droit, garantir les droits de l'Homme et respecter les normes fondamentales du travail.
Sanction
Washington aime distribuer les bons et les mauvais points et ne se prive pas de sanctionner les pays dont la politique est contraire à la charte de l’AGOA. Ainsi, la Guinée et le Mali, tous deux désormais dirigés par une junte militaire, viennent d’être exclus en raison de "l'absence de pluralisme et de l’absence de l'Etat de droit". Pour l'Ethiopie, c’est la répression de la rébellion au Tigré qui justifie la mise à l’écart, malgré la présence d’un Nobel de la paix à sa tête.
La liste des bénéficiaires de l’AGOA étant revue chaque année, l’exclusion de ces pays sera effective au 1er janvier 2022. L’importance de la "punition" est très relative, et ne se mesure qu’à l’aune des relations commerciales entre le pays concerné et les Etats-Unis. Il n’est pas certain que cela suffise à convaincre les dirigeants des trois pays visés à revenir dans le droit chemin.
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