COP23. Le Cap-Vert s'attaque aux déchets pour réduire ses émissions
Le traitement des déchets au Cap-Vert est une cause nationale. Cet Etat multi-insulaire compte ainsi réduire ses émissions de gaz a effet de serre. La question du réchauffement climatique constitue une menace pour les pays insulaires dont certains risquent tout simplement de disparaître de la carte avec la hausse du niveau de la mer.
«Les déchets sont à l’origine de 3% de nos émissions de gaz à effet de serre, explique Alexandre Nevsky Medina Rodrigues, le directeur de l’environnement au ministère du même nom au Cap-Vert. C’est aussi une question de santé publique parce qu’il y a des populations qui vivent au quotidien dans ces déchets. En outre, nous sommes une destination touristique et ils constituent un problème visuel parce qu’il y en partout.»
Depuis 2016, le Cap-Vert n’autorise plus que des sachets en plastique biodégradable sur son territoire. Pour lutter contre le changement climatique, le pays s'est résolument attaqué à ses déchets. L’Etat multi-insulaire, constitué de 10 petites îles dont une est inhabitée, dispose désormais d’un «plan stratégique» pour leur gestion dont la mise en place lui a coûté 1,5 million d’euros. Praia a notamment bénéficié du soutien de la coopération portugaise. Les îles de São Vicente, Sal, Santo Antão, Fogo et Brava sont les cinq premières bénéficiaires de cette initiative.
Dans sa contribution déterminée au niveau national, soumise dans le cadre de l'accord de Paris, le traitement des déchets est l'un des domaines identifiés comme prioritaire. Aujourd'hui, le Cap-Vert collecte quelque 85% de ceux produits par ses habitants.
Le tourisme, s’il représente une importante source de revenus pour le pays, est également pourvoyeur de beaucoup de déchets. «Les hôtels (en) produisent beaucoup. Si nous n’avons pas un système de gestion efficace, nous allons au devant de gros problèmes. Car le Cap-Vert est un petit territoire. Nous manquons d'espace», poursuit Alexandre Nevsky Medina Rodrigues,
«Nous ressentons sévèrement les conséquences du réchauffement climatique»
Le pays, tout comme les Fidji qui assurent la présidence de la COP23, est l'un des 57 membres du groupe des Petits Etats insulaires en développement (PEID), dont beaucoup sont menacés à court terme par la montée du niveau de la mer. «Nous ressentons sévèrement les conséquences du réchauffement climatique», insiste Alexandre Nevsky Medina Rodrigues en évoquant la baisse de la pluviométrie et les conséquences des intempéries dans un pays au relief montagneux où certains vivent dans les vallées.
De plus, environ 80% de la population cap-verdienne réside dans les zones côtières où se trouve la majorité des infrastructures du pays. Selon sa feuille de route relative à la gestion des déchets dans le pays, une réduction des précipitations de 10 à 20% et une hausse de la température de 3,5 degrés (le scénario vers lequel tendent les pays aujourd'hui, même s’ils se sont engagés à Paris à limiter la hausse de la température globale à 2%) serait source d’insécurité alimentaire pour un peu plus du demi-million de Cap-Verdiens. Seulement 10% de la terre au Cap-Vert est arable.
A Bonn, portés par la présidence fidjienne, les petits Etats insulaires plaident pour que les pays réduisent leurs émissions afin que le scénario qui limite la hausse des températures à 1,5° devienne une réalité. Ces nations souhaitent également que les pays riches respectent leur engagement de financer l'adaptation au changement climatique.
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