: Vidéo En Libye, le cimetière des migrants clandestins
A Bani Walid, en Libye, il y a les migrants qui ont survécu aux trafiquants – et tous les autres, retrouvés morts le long des routes. Ce sont les habitants qui ont dû trouver une solution pour leur offrir une sépulture. Un extrait de "Complément d'enquête".
A 150 kilomètres de la côte libyenne, sur la route des migrants africains vers l'Europe : Bani Walid, la plaque tournante d'un vaste trafic d'être humains, avec kidnapping et racket à grande échelle. Une équipe de "Complément d'enquête" y a tourné un reportage à voir le 9 novembre 2017. En voici un extrait.
A Bani Walid, il y a les migrants qui ont survécu aux trafiquants – et tous les autres, retrouvés morts le long des routes. Combien ? Il n'existe aucun chiffre, aucune estimation, sur tous ceux qui ont perdu la vie dans le désert. Ce sont les habitants qui ont dû trouver une solution pour leur offrir une sépulture.
De 500 à 600 corps inhumés en deux ans
Mohamed, membre d'une association caritative locale, a guidé l'équipe de "Complément d'enquête" jusqu'à un cimetière en plein désert, aux portes de la ville. Le propriétaire d'une parcelle de deux ou trois hectares leur a fait une donation. A perte de vue, sur une vaste étendue aux allures de fosse commune, sept longues rangées sont destinées à recevoir, déposés entre des parpaings, les corps de migrants clandestins.
"Il faut toujours qu'il y ait des tombes prêtes. Chaque mois, l'association doit enterrer 25 à 30 corps, parfois plus", explique Mohamed, qui s'est "habitué à ce chiffre". Par crainte de représailles, il ne veut pas s'attarder sur les causes de ces décès. "Tout le monde est en colère, poursuit-il, mais en l'absence d'une intervention de l'Etat, nous pouvons seulement apporter une réponse humanitaire." En deux ans, l'association a inhumé entre 500 et 600 corps.
Extrait du "Sang des diamants noirs", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 9 novembre 2017.
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