Coup d'Etat à Madagascar : "La sécurité de nos compatriotes est au cœur de nos préoccupations", déclare la France

Paris a appelé les nouvelles autorités à "garantir un climat serein et respectueux, où chacun peut s'exprimer librement".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des membres de l'unité militaire Capsat ouvrent les portes du palais présidentiel à Antananarivo, à Madagascar, le 14 octobre 2025. (LUIS TATO / AFP)
Des membres de l'unité militaire Capsat ouvrent les portes du palais présidentiel à Antananarivo, à Madagascar, le 14 octobre 2025. (LUIS TATO / AFP)

La France a appelé, mercredi 15 octobre, les autorités militaires qui ont pris le pouvoir à Madagascar à "préserver" la démocratie et l'Etat de droit, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Après le coup d'Etat survenu après plusieurs semaines de contestation populaire, Paris a invité "l'ensemble des acteurs concernés, institutionnels, politiques et sociaux, à faire preuve de responsabilité, de retenue et de dialogue". "Il est de leur devoir de garantir un climat serein et respectueux, où chacun peut s'exprimer librement, sans crainte, ni pression ou ingérence étrangère", a ajouté le Quai d'Orsay.

"Les aspirations profondes du peuple malgache et en particulier celles de sa jeunesse, à une vie meilleure, plus juste et plus digne, doivent être pleinement entendues et prises en compte", a-t-il estimé, en précisant que la France "se tient disponible aux côtés des acteurs régionaux" pour la recherche d'une solution de sortie de crise.

Une manifestante blessée évacuée vers La Réunion

Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d'une centaine, blessées, d'après un bilan des Nations unies. Ce chiffre a été contredit par le chef de l'Etat malgache destitué, qui évoque 12 morts, selon lui tous "des pilleurs, des casseurs". L'une des manifestantes, gravement blessée, est en cours d'évacuation sanitaire vers La Réunion, a précisé le ministère des Affaires étrangères français.

Mardi, des militaires qui s'étaient joints aux manifestants antigouvernementaux ont pris le pouvoir peu après la destitution par l'Assemblée nationale du président Andry Rajoelina, qui aurait fui l'île à bord d'un avion militaire français selon RFI – une information dont le ministère ne fait pas mention et qui n'a pas été confirmée par la France. Le nouveau pouvoir malgache a promis des élections d'ici deux ans.

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