Madagascar : le commandant militaire qui a pris le pouvoir annonce qu'il sera investi président vendredi
Après le vote de destitution visant le chef de l'Etat, Andry Rajoelina, contesté dans la rue, le colonel Michaël Randrianirina affirme que la prise de pouvoir des militaires "n'était pas un coup d'Etat".
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Madagascar se prépare à une nouvelle ère de régime militaire. Le commandant de l'unité ayant pris le pouvoir, le colonel Michaël Randrianirina, a annoncé, mercredi 15 octobre, qu'il serait investi président vendredi, trois jours après le vote de destitution visant Andry Rajoelina, le chef de l'Etat contesté par des manifestants. "Conformément à l'article 48 de la Constitution, le colonel Randrianirina Michaël prêtera serment en qualité de Président de la Refondation de la République de Madagascar lors d'une audience solennelle de la Haute cour constitutionnelle (...) au Palais d'Etat d'Ambohidahy (...) le vendredi 17 octobre", précise ce texte signé de sa main.
"Ce n'était pas un coup d'Etat, c'était une prise de responsabilité parce que le pays est tombé au bord du gouffre", s'est-il défendu auparavant lors d'un entretien à plusieurs chaînes TV malgaches. Un comité d'officiers de l'armée, de la gendarmerie et de la police doit superviser une refonte des institutions, selon son annonce mardi. Les équipes d'Andry Rajoelina ont quitté mardi soir le palais présidentiel, après l'arrêt de la Haute cour constitutionnelle déclarant la présidence vacante et invitant le colonel Randrianirina à incarner la fonction de chef de l'Etat, a appris l'AFP auprès de l'entourage du président déchu.
Des élections promises dans 18 à 24 mois
La capitale Antananarivo s'est démilitarisée depuis que le contingent militaire s'est joint aux manifestants antigouvernementaux et a pris le pouvoir mardi des mains d'Andry Rajoelina. Ce dernier a affirmé être réfugié dans un "lieu sûr", tandis que des médias le disent en fuite à l'étranger. La vie quotidienne a retrouvé son cours dans la capitale malgache où les nombreux barrages quadrillant la ville depuis le début des manifestations, le 25 septembre, ont disparu.
Au moins 22 personnes ont été tuées et une centaine blessée, d'après l'ONU, dans les manifestations lancées par le collectif de jeunes Gen Z pour dénoncer les coupures d'eau et d'électricité avant de tourner à la contestation généralisée des dirigeants malgaches. Le nouvel homme fort de l'île a promis des élections dans 18 à 24 mois et assuré mercredi préparer un "processus de consultation pour trouver un Premier ministre le plus vite possible".
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