"Le peuple veut la santé et l'éducation" : pourquoi la jeunesse marocaine se mobilise à travers le pays
Le Maroc est traversé ces derniers jours par une mobilisation de la jeunesse. Des milliers de jeunes de la génération Z descendent dans la rue, tous les jours, pour demander un meilleur avenir, plus d'argent pour les services publics, et moins de corruption de leurs élites.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Leur colère, même les interpellations musclées ne parviennent pas à l'éteindre. Voilà cinq jours que la jeunesse marocaine crie son désespoir. Parfois, c'est en pleine interview que les manifestants sont emmenés par la police. Qu'importe, même s'ils tiennent leur jeune enfant dans les bras.
Des manifestations sont observées partout dans les grandes villes du pays, et les mêmes slogans qui unissent reviennent : "Le peuple veut la santé et l'éducation". "Les jeunes réclament des écoles et des hôpitaux, ce n'est pas impossible, c'est indispensable. Comment les autorités ne le comprennent-elles pas ?", clame une jeune manifestante.
400 interpellations mardi et des requêtes unanimes
Le mouvement se veut pacifique, mais il est émaillé d'affrontements avec les forces de l'ordre. Mardi soir, 300 personnes ont été blessées dans le pays. À Oujda (Maroc), on voit même des véhicules de police foncer à toute vitesse sur la foule. Les manifestants s'organisent sur les réseaux sociaux, sous le nom "Gen Z 212", en référence à cette génération âgée de 20 à 30 ans, que l'on voit par exemple prendre un selfie après une interpellation. Ils se disent indépendants, sans meneur et dénoncent tous la dégradation des services publics et la corruption. Tout commence il y a deux semaines, devant un hôpital d'Agadir (Maroc) où huit femmes sont mortes après avoir subi des césariennes. Symptôme d'un Maroc à deux vitesses qui, d'un côté, affiche des stades flambant neufs pour la Coupe du monde de football, mais de l'autre, est accusé de délaisser hôpitaux et écoles.
"On ne veut pas de football. Si ça avait été bon pour nous, ça ferait longtemps que ça aurait profité à la jeunesse. Nous, on veut la santé. Nos parents souffrent", réclame un jeune homme. Dans un communiqué, le gouvernement dit être prêt à répondre de manière positive au mouvement. Pour autant, les autorités recensaient 400 interpellations hier.
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