Randonnées et bivouacs : découvrir le vrai Maroc à dos de cheval

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Article rédigé par France 2 - N. Bertrand, L. Dravet, L. Chaussoy, S. Sané. Édité par l'agence 6Medias
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Au bord de l’océan Atlantique, Sophie Pégorier a troqué sa vie parisienne pour un ranch à Essaouira au Maroc. Passionnée de chevaux depuis l’enfance, elle partage aujourd’hui avec les touristes sa liberté, ses randonnées à cheval et la découverte d’un Maroc authentique, loin des circuits touristiques classiques.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.


Au bord de l'océan Atlantique, sur les plages d'Essaouira, une Française vit sa passion à toute allure. Il y a près de 20 ans, Sophie Pégorier s'est lancée dans l'aventure de sa vie : ouvrir un ranch au Maroc. "Moi, je fais du cheval depuis que j'ai 4 ans. J'étais amoureuse des chevaux. Je suis venue en vacances ici pour faire du cheval. Je suis revenue 2-3 fois par la suite. J'ai rencontré des personnes extraordinaires qui m'ont proposé de vivre une superbe aventure. Si vous venez à Essaouira, vous avez l’obligation de faire de cheval. C'est la chose à faire." explique-t-elle.

Du rêve d'enfant à la réalité marocaine

C'est en 2007 que Sophie a échangé sa vie parisienne pour un quotidien bien différent, loin de son ancien métier de chercheuse. Lorsqu'elle a commencé, son écurie comptait un seul cheval. Aujourd'hui, elle en possède 17. Et si Sophie est tombée amoureuse du Maroc, c'est aussi pour la race de cheval typique du pays, le Barbe Arabe :"J'ai découvert le Barbe Arabe. J'ai vraiment eu un gros coup de cœur. Et cette liberté d'aller sur les plages qu'on n'a plus dans de nombreux pays en Europe. J'ai décidé de revenir de plus en plus. Et après quelques mois, j'ai acheté mon premier cheval. C'était un peu un pari risqué, mais je me suis dit que je n'avais pas grand-chose à perdre."

L'achat de ce premier cheval a été vécu comme un accomplissement pour la Française :"Mes parents ne voulaient pas acheter un cheval parce qu'il y a quand même un gros budget derrière. Et puis, j'étais un peu jeune aussi. Donc, je m'étais toujours dit que si un jour je pouvais, j'achèterais un étalon noir, mais c'était vraiment un rêve."

À 46 ans, Sophie a réalisé son rêve d'enfant au Maroc : "Vraiment, c'est un métier de cœur. Ce n'est pas un métier pour gagner de l'argent. C'est un métier d'amour. Pour rien au monde, je ne changerais. C'est une déconnexion de la vie, en fait. On est connectés en étant déconnectés."

Une aventure humaine et authentique

Aujourd'hui, Sophie partage aussi sa passion avec des touristes venus du monde entier : Espagnols, Américains, Hollandais, Français. Le groupe se lance dans des randonnées à cheval à travers l'arrière-pays marocain, traversant dunes, chemins de terre et paysages désertiques. Cécile, une touriste française raconte : "C'est totalement l'aventure. Déjà, la déconnexion, mais vraiment totale. Tu n'es plus chez toi, tu n'es plus... Voilà, le téléphone, je veux dire, il est vite oublié, le travail, tout est oublié. On est qu'avec notre cheval parce que c'est assez long. On fait quand même 7, 8 heures de cheval par jour. Donc, il y a forcément des moments de silence et c'est génial."

À cheval, il est aussi plus simple de découvrir des villages marocains reculés un point d'honneur pour la guide :"Pour pouvoir découvrir des endroits comme un petit village où nous arrivons, que l'on ne peut pas vraiment voir en voiture, qui n'est pas vraiment sur les cartes, qui est tout petit. Et tu as des contacts avec les habitants quand tu es à cheval, qui sont extraordinaires parce que tu vas au même rythme qu'eux et c'est la meilleure façon de voyager."

Le groupe fait une première halte dans un petit atelier pour découvrir la fabrication de l'huile d'argan, spécialité locale. Pour Sophie, ces circuits sont avant tout des aventures humaines : "Moi, je veux partager ce que j'ai ressenti quand j'ai découvert le Maroc. L'huile d'argan, déjà, les gens ne connaissent pas, ils ne savent pas comment c'est fait. Tu la retrouves dans les shampoings au supermarché en France, mais au final, ça vient d'ici."

La journée se termine par un bivouac et la dégustation du couscous traditionnel sous les étoiles. Sophie a réussi à réunir toutes ses passions dans cette aventure au cœur d’un Maroc authentique.

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