Génocide au Rwanda : "On aimerait pouvoir aller jusqu'à la reconnaissance d'une complicité qui amènerait des réparations", déclare le cofondateur du Collectif des parties civiles pour le Rwanda
Alain Gauthier estime que les mots prononcés, jeudi, par Emmanuel Macron, sur la responsabilité de la France dans le génocide au Rwanda, sont "un petit pas en avant" mais que "ce n'est pas suffisant."
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"On aimerait bien pouvoir aller jusqu'à la reconnaissance d'une complicité qui amènerait même des réparations", déclare, vendredi 5 mars sur France Inter, Alain Gauthier, cofondateur du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), après les propos d'Emmanuel Macron jeudi. À l'approche du 30e anniversaire de génocide au Rwanda, le chef de l'Etat a déclaré que la France "aurait pu arrêter le génocide" de 1994 au Rwanda "avec ses alliés occidentaux et africains", mais "n'en a pas eu la volonté".
Des propos "tout à fait vrais" pour Alain Gauthier qui reconnaît que ces mots sont "un petit pas en avant" mais qui estime tout de même que "ce n'est pas suffisant". "C'est peut-être courageux mais on attend davantage", ajoute Alain Gauthier qui ne veut pas que ces mots soient "simplement un effet de communication à l'égard du gouvernement rwandais".
Des "responsabilités lourdes et accablantes"
"Dire que la communauté internationale et la France en particulier n'ont pas eu la volonté d'arrêter le génocide, c'est une chose que l'on connaît depuis longtemps, explique-t-il, puisque dès le début, le Conseil de sécurité a réduit d'une manière assez drastique le nombre de soldats de la Minuar [Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda]".
Selon lui, les mots d'Emmanuel Macron sont effectivement "un jalon supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités lourdes et accablantes qu'il a déjà reconnues en 2021". Toutefois, ce que souhaite le cofondateur du collectif désormais, c'est que le mot complicité soit dit : "On va jusqu'à demander à l'Etat français de reconnaître cette complicité, non pas de la France, mais des hommes politiques de 1994. Je ne vois pas comment on peut se dispenser de ce mot-là."
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