Génocide des Tutsis au Rwanda : le parquet national antiterroriste fait appel du non-lieu prononcé en faveur d'Agathe Habyarimana

Dans leur non-lieu, les juges ont estimé qu'il "n'existe pas de charges suffisantes" contre elle pour considérer "qu'elle ait pu être complice d'acte de génocide" contre les Tutsis en 1994.

Article rédigé par franceinfo
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Agathe Habyarimana, la veuve de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda de 1973 à 1994, à Paris, en 2014. (THOMAS SAMSON / AFP)
Agathe Habyarimana, la veuve de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda de 1973 à 1994, à Paris, en 2014. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le parquet national antiterroriste annonce jeudi 21 août à France Inter faire appel du non-lieu prononcé en faveur d'Agathe Habyarimana, la veuve de l'ancien président rwandais hutu assassiné. Deux juges d'instruction parisiennes ont ordonné un non-lieu concernant Agathe Habyarimana, âgée de 82 ans et dont le parquet national antiterroriste demandait la mise en examen pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsis en 1994.

Les juges ont estimé qu'il "n'existe pas de charges suffisantes" contre elle pour considérer "qu'elle ait pu être complice d'acte de génocide" ou pu "participer à une entente en vue de commettre le génocide". La veuve de Juvénal Habyarimana, le président hutu dont l'assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché les massacres contre la minorité tutsie, est visée depuis 2008 par une enquête en France pour complicité de génocide et de crimes contre l'humanité, ouverte après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Agathe Habyarimana est placée depuis 2016 sous le statut de témoin assisté.

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