Soudan du Sud : le Conseil de sécurité de l'ONU réclame la fin des combats

La reprise des combats entre les forces alliées au président et celles de son rival, arrêté fin mars, font craindre une nouvelle guerre civile.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des soldats appartenant aux forces unifiées du Soudan du Sud, à Djouba, le 15 novembre 2023. (PETER LOUIS GUME / AFP)
Des soldats appartenant aux forces unifiées du Soudan du Sud, à Djouba, le 15 novembre 2023. (PETER LOUIS GUME / AFP)

Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé, jeudi 8 mai, la fin immédiate des combats au Soudan du Sud qui subit depuis quelques semaines un regain de violence. Dans une résolution, l'instance "exige de toutes les parties au conflit et des autres acteurs armés qu'ils (...) engagent un dialogue politique".

La résolution adoptée par 12 voix pour et trois abstentions (Russie, Chine et Pakistan) s'inquiète notamment d'informations faisant état de l'utilisation "sans discrimination de barils d'explosifs". L'ONG Human Rights Watch a accusé les forces sud-soudanaises d'avoir largué des bombes incendiaires par avion dans le nord-est du pays, faisant des dizaines de victimes. 

"Retards" dans l'application de l'accord de paix

Le pays est rongé depuis des années par l'insécurité et l'instabilité politique, mais la reprise des combats dans l'Etat du Nil Supérieur entre les forces alliées au président, Salva Kiir, et celles de son rival, le premier vice-président Riek Machar, arrêté fin mars, font craindre une nouvelle guerre civile. Dans ce contexte, la résolution onusienne prolonge d'un an, jusqu'au 30 avril 2026, le mandat de la mission de maintien de la paix (Minuss) chargée d'empêcher l'escalade et un retour à la guerre civile.

Le plafond de 17 000 militaires et 2 101 policiers de l'ONU est maintenu, mais le Conseil de sécurité évoque la possibilité de faire des "ajustements" des effectifs et des tâches "en fonction des conditions de sécurité sur le terrain" et de l'application de "mesures prioritaires" telles que la fin des obstacles au fonctionnement de la Minuss et la création d'un "climat propice" à la tenue d'élections. L'ONU constate d'ailleurs "avec une vive inquiétude les retards pris" dans l'application de l'accord de paix de 2018 et en particulier le report de deux ans, à fin 2026, des élections marquant la fin de la transition.

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