Mise à l’index par les Etats-Unis, l’économie du Swaziland souffre
Le 1er janvier 2015, le Swaziland était exclu des bénéfices de l’Agoa. Un programme américain qui offre des avantages commerciaux à l’importation aux produits africains sous certaines conditions. Or, selon les Etats-Unis, le Swaziland ne répond pas aux règles du droit du travail, notamment sur la liberté des syndicats et le droit de grève.
Créée en mai 2000, l’ Agoa est un accord douanier. Un accès libre de taxe, pour les produits des pays africains aux 3 milliards de dollars du marché américain. Une sacrée bouffée d’oxygène pour certains pays, et a contrario, une tragédie quand cet accord disparait.
Du reste, le représentant du commerce américain, Michael Froman, sachant le poids de la sanction, reconnaissait que le retrait du Swaziland de cet accord ne s’était pas fait de gaité de cœur. Aussi, précisait-t-il, cet accord sera rétabli si le Swaziland s’engage sur le chemin de la liberté syndicale. Cela signifie notamment l’abandon de l’usage de la force, et des arrestations arbitraires lors de manifestations pacifiques. Il s’agit également de reconnaitre les syndicats ouvriers.
Mais les conséquences de cette mise au ban du Swaziland sont lourdes. Le taux de chômage est estimé à 30 voire 40 % dans un pays encore extrêmement rural, l’agriculture emploie sept salariés sur dix. La fin du XXème siècle a été marquée par un profond bouleversement de l’économie. Le commerce de la pulpe de bois a disparu. Il ne reste que le sucre comme exportation majeure.
Le pays compte sur l’industrie textile notamment pour développer un secteur de petites entreprises et ainsi attirer les investissements étrangers. Mais l’attitude des Etats-Unis a sensiblement douché les espoirs. En 2004 et 2005 les importations américaines de biens swazilandais avaient atteint 200 millions de dollars. Aujourd'hui, les exportations vers les Etats-Unis sont nulles.
Le roi du Swaziland, Mswati III accuse ses opposants de mettre le pays en danger. Le monarque au pouvoir absolu refuse toute démocratisation du régime, expliquant que cela ne fait pas partie des traditions du pays. Il condamne donc la campagne menée pour dénoncer son régime. Selon lui, elle donne une mauvaise image du pays.
Mais en revanche, il ne trouve rien à dire sur la fête des roseaux que le monarque organise chaque année. Une fête au cours de laquelle des jeunes filles aux seins nus dansent devant lui. Une occasion pour le roi d’augmenter son harem !
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