Le juge Trévidic doit renoncer à se rendre en Algérie pour enquêter sur la mort des moines de Tibéhirine
Cette visite, déjà reportée fin février, devait commencer samedi. Mais à la veille du voyage, le magistrat et l'équipe qui devait l'accompagner n'avaient toujours pas reçu d'invitation officielle d'Alger.
Alger ne semble pas pressée de voir le juge antiterroriste Marc Trévidic mettre son nez dans l'affaire de l'assassinat des moines de Tibéhirine. Il a dû renoncer à se rendre en Algérie pour progresser dans son enquête. En effet, à la veille du voyage, le magistrat et l'équipe qui devait l'accompagner n'avaient toujours pas reçu d'invitation officielle.
Et ce n'est pas la première fois qu'il doit rebrousser chemin. Cette visite avait déjà été reportée fin février. Le juge devait être accompagné notamment d'experts, d'un photographe de l'identité judiciaire et d'un magistrat du parquet de Paris. But de la mission : aller à Tibéhirine pour faire exhumer et expertiser les têtes des sept moines, enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère près de Médéa, dans le nord-ouest du pays.
Quelque chose à cacher ?
Pour le moment, Alger n'a fait aucun commentaire, tandis que Paris minimise : ce n'est qu'un "report". "Les autorités judiciaires françaises et algériennes sont actuellement en contact étroit pour préparer la prochaine visite de Monsieur Trévidic en Algérie, dont le principe n'est pas remis en cause et qui devrait se tenir prochainement", a voulu rassurer le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
Mais pour les familles des victimes, "c'est une immense déception", a réagi Patrick Baudoin, leur conseil. Dans cette affaire, où la thèse d'un acte islamiste est contestée, "on s'est constamment heurtés à un système d'opacité et au refus de coopérer des autorités algériennes", a déploré l'avocat. Celui-ci espère cependant que le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, en visite en Algérie la semaine prochaine, pourra faire bouger les lignes. "Si, à très bref délai, le juge Trévidic ne reçoit pas l'autorisation d'Alger de se rendre sur place, nous tirerons toutes les conséquences de ce refus délibéré de coopérer", prévient Patrick Baudoin. Selon lui, "si ce refus persiste, ça voudra dire qu'il y a quelque chose à cacher".
À regarder
-
Victor Wembanyama : il revient encore plus fort
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter