Tunis suspend les vols de la compagnie Emirates après qu'elle a empêché des Tunisiennes d'embarquer sans explication
Ces derniers jours, les ressortissantes du pays ont été temporairement empêchées d'embarquer sur des vols pour les Emirats arabes unis sans qu'aucune explication ne leur soit fournie.
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Les Tunisiennes ne sont plus les bienvenues à bord des vols de la compagnie Emirates. Dimanche 24 décembre, les Emirats arabes unis ont évoqué des questions de "sécurité" pour justifier des "mesures spécifiques et temporaires" prises à l'encontre des voyageuses tunisiennes.
Ces derniers jours, les ressortissantes du pays ont été temporairement empêchées d'embarquer sur des vols pour les Emirats arabes unis sans qu'aucune explication ne leur soit fournie. Ces entraves ont notamment eu lieu vendredi et samedi au départ de Tunis, où toutes les passagères -femmes comme enfants- n'ont pu embarquer sur le vol d'Emirates qu'après plusieurs heures, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux.
En réaction, Tunis a annoncé dans la soirée suspendre les vols de la compagnie Emirates.
Les ONG s'indignent d'une "décision discriminatoire"
"Nous avions été en contact avec [nos] frères en Tunisie sur une information concernant la sécurité qui a nécessité des mesures spécifiques et temporaires", a réagi dimanche sur twitter le ministre d'Etat des Emirats, Anwar Gargash. "Nous, aux Emirats, qui sommes fiers de notre expérience de promotion des femmes, respectons la femme tunisienne et apprécions son expérience pionnière", a-t-il ajouté, en appelant à "éviter (...) les tentatives de [mauvaises] interprétations et de tromperie".
Reçu dès vendredi soir à Tunis, l'ambassadeur des Emirats arabes unis avait déjà évoqué une décision "temporaire", assurant qu'elle avait été "levée". L'indignation n'est toutefois pas retombée en Tunisie, d'autant que de nouveaux cas de Tunisiennes empêchées d'embarquer pour les Emirats ont été rapportés samedi par des médias locaux.
Dans un communiqué, quatre ONG, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH) et l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), ont ainsi dénoncé samedi soir une "décision discriminatoire" qui "viole la dignité et les droits des femmes".
Les relations entre les Emirats et la Tunisie ont connu une dégradation après la révolution de 2011 et, notamment, le passage au pouvoir du parti islamiste Ennahdha (fin 2011-début 2014), qui entretient des relations étroites avec le Qatar. Une crise diplomatique oppose depuis six mois Doha aux Emirats et à l'Arabie saoudite.
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