La Zambie abolit la peine de mort et révoque une loi interdisant aux citoyens de diffamer le président
Il s'agissait de deux promesses électorales du président Hakainde Hichilema, élu en août 2021 avec comme objectifs d'éradiquer la corruption et de ressusciter l'économie.
Un pas de plus vers la liberté d'expression. La Zambie a aboli la peine de mort et invalidé une loi qui interdisait aux citoyens de diffamer leur chef d'Etat, deux promesses du président Hakainde Hichilema, élu en 2021 après des décennies passées dans l'opposition. Le président a signé, vendredi 23 décembre au soir, le décret qui supprime ces lois héritées de l'époque coloniale, suscitant des réactions enthousiastes d'ONG et de militants des droits humains.
Hakainde Hichilema "a approuvé le Code pénal de 2022 qui abolit la peine de mort et le délit pénal de diffamation du président, qui figuraient dans les textes de loi zambiens depuis l'ère pré-indépendance", a déclaré le porte-parole de la présidence, Anthony Bwalya, dans un communiqué.
Pour le militant de droits Brebner Changala, cette décision représente une étape importante vers l'instauration d'une véritable démocratie. "C'est un énorme jalon dans la suppression des lois coloniales qui ne correspondent pas au régime démocratique du pays", a-t-il affirmé samedi à l'AFP, appelant le président à aller plus loin encore et à examiner "la loi sur l'ordre public, l'accès à l'information et d'autres lois coloniales".
Une promesse électorale
La directrice du Centre for Policy Dialogue, Caroline Katotobwe, s'est félicitée que le président ait tenu sa promesse électorale. "Nous sommes ravis que cette loi répressive ait enfin été supprimée. Les citoyens pourront ainsi exprimer librement leurs opinions sans craindre d'être poursuivis comme c'était le cas dans le passé", a-t-elle affirmé dans un communiqué.
La transition démocratique lors de l'élection en août 2021 de "HH", opposant de toujours, sur des promesse d'éradiquer une corruption rampante et de ressusciter l'économie, avait suscité un élan d'espoir en Afrique et au-delà. Protectorat britannique, la Rhodésie du Nord accède à l'indépendance en 1964 sous le nom de Zambie. Aujourd'hui, le pays pauvre et enclavé compte 18 millions d'habitants.
À regarder
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter