Affaire Petraeus : l'ancien patron de la CIA s'en sort avec deux ans de sursis
Le général David Petraeus a admis avoir "retiré et détenu sans autorisation des informations classifiées". Des informations sensibles apportées à sa maîtresse et biographe.
L'ancien patron de la CIA s'est plutôt bien sorti d'une affaire d'adultère couplé de fuites de documents ultra-secrets. Le général David Petraeus a écopé, jeudi 23 avril, de deux ans de sursis et 100 000 dollars (92 400 euros) d'amende.
Le général quatre étoiles, qui a démissionné en novembre 2012, a plaidé coupable devant un tribunal de Caroline du Nord. Il a admis avoir "retiré et détenu sans autorisation des informations classifiées" et "avoir menti au FBI et à la CIA sur la possession et la manipulation d'informations classifiées", a indiqué la procureure.
"Livres noirs" pour sa maîtresse et biographe
Au terme de plus de deux ans d'enquête, le FBI avait recommandé en janvier 2015 d'engager des poursuites contre l'ex-patron de la CIA, après la découverte de documents classifiés sur l'ordinateur de sa maîtresse et biographe, Paula Broadwell.
David Petraeus a reconnu avoir "apporté" huit recueils de documents qu'il avait lui-même qualifiés de "hautement classifiés", dans une maison de Washington où il a passé un long week-end, fin août 2011, avec Paula Broadwell. Il avait ensuite laissé ces recueils, regroupés sous le nom de "Black books" ("livres noirs"), dans cette maison "pour [en] permettre l'accès" à cette femme qui préparait alors sa biographie publiée en 2012.
"J'ai demandé pardon à mes proches et à beaucoup d'autres"
En plaidant coupable, l'ex directeur de la CIA et héros de l'Amérique s'évite un procès potentiellement embarrassant et met un point final au scandale qui avait éclaboussé le monde du renseignement à l'été 2012. Devant un jury, le général Petraeus aurait risqué jusqu'à huit ans de prison ferme.
"Aujourd'hui marque la fin d'une épreuve de deux ans et demi, conséquence des erreurs que j'ai faites", a déclaré le général Petraeus à sa sortie du tribunal de Charlotte, selon une télévision locale. "Comme je l'ai fait par le passé, j'ai demandé pardon à mes proches et à beaucoup d'autres, dont ceux que j'ai eu le privilège de servir pendant des années au gouvernement et à l'armée.", a-t-il ajouté avant de s'engouffrer dans une voiture.
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