Argentine : le nouveau président, Javier Milei, fait face à sa première contestation et à une grève générale
L'immense place du Parlement, à Buenos Aires, s'est remplie au fil des heures de milliers de manifestants, comme dans d'autres villes.
C'est la première grève générale et contestation d'ampleur pour Javier Milei, après un mois et demi seulement au pouvoir. Des dizaines de milliers d'Argentins ont manifesté, mercredi 24 janvier, contre les réformes d'austérité du président ultralibéral argentin. Dans la capitale, Buenos Aires, les transports, les commerces, les banques, ont opéré normalement le matin. La grève était prévue de midi à minuit, mais les transports devaient circuler jusqu'à 19 heures, acheminant et ramenant les manifestants, avant un arrêt total jusqu'à minuit. Le trafic aérien lui, a été tôt touché.
L'immense place du Parlement, à Buenos Aires, s'est remplie au fil des heures de milliers de manifestants, à l'appel du géant syndical CGT (7 millions d'affiliés revendiqués), centrale pro-péroniste (proche du précédent gouvernement), à laquelle s'étaient joints d'autres syndicats, mouvements de gauche radicale et organisations sociales. En province, à Cordoba, Corrientes, La Rioja, Tucuman, entre autres, les médias argentins ont rapporté des manifestations drainant des milliers de personnes.
"Manger n'est pas un privilège"
Après un mois et demi de présidence, une avalanche de projets de loi dérégulateurs, une dévaluation de 54% et des mesures d'austérité effectives ou planifiées, "nous venons défendre 40 ans de démocratie, défendre la patrie", a lancé à la foule le co-dirigeant de la CGT Hector Daer. "Se promener avec une tronçonneuse est une chose, gouverner en est une autre" qui requiert "de faire preuve de mesure", a-t-il lancé, visant le chef de l'Etat. "La patrie n'est pas à vendre", "Ici, il n'y pas de caste !", "Manger n'est pas un privilège", clamaient banderoles et pancartes sur fond sonore de pétards et grosses caisses, sous le regard d'une marionnette géante à l'effigie de Javier Milei.
A Paris, quelque 200 personnes se sont rassemblées en solidarité avec l'Argentine. "Les travailleurs argentins sont confrontés à un gouvernement d'une cruauté rarement vue", a déclaré à l'AFP la Franco-uruguayenne Nara Cladera, du syndicat français Solidaires, Elle craint une lourde "répression" des autorités argentines contre les grévistes. Cependant, à Buenos Aires, aucun heurt n'était rapporté après trois heures de rassemblement et alors que la foule commençait lentement à se disperser Place du Parlement.
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