Mexique : les polices municipales vont être dissoutes pour lutter contre les enlèvements massifs et la corruption
Au Mexique, le président souhaite dissoudre les polices municipales largement infiltrées par le crime organisé.
Le président mexicain a proposé jeudi 27 novembre de dissoudre les polices municipales largement infiltrées par le crime organisé et de les remplacer par des commandements policiers uniques dans les 32 Etats du Mexique, en réponse à la crise créée par la disparition de 43 étudiants.
Le nouveau modèle passera de "plus de 1 800 polices municipales faibles, qui peuvent facilement être corrompues par des criminels, à 32 corporations solides de sécurité régionale", a déclaré le président Enrique Peña Nieto, présentant dans un message à la nation une série de réformes constitutionnelles qui seront présentée lundi au Parlement. "Le Mexique ne peut pas continuer ainsi", a souligné le président mexicain en référence à la disparition et au probable massacre de 43 étudiants il y a deux mois dans le sud du Mexique.
Le président a également annoncé un projet de réforme permettant au gouvernement fédéral de contrôler le bon fonctionnement des municipalités et éventuellement de les dissoudre "quand existent des indices suffisants que l'autorité locale est impliquée dans le crime organisé", a-t-il dit.
Onze corps décapités ont été découverts jeudi
Le Mexique ne cesse depuis deux mois de manifester horreur et indignation face à l'attaque dont ont été victimes le 26 septembre à Iguala, dans l'Etat du Guerrero, des élèves-enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa de la part de policiers locaux liés au cartel de narcotrafiquants des Guerreros Unidos. Après cette attaque, qui avait fait six morts, les policiers avaient livré 43 étudiants à des tueurs de ce cartel. Selon les aveux de trois d'entre eux, tous auraient été tués, leurs corps brûlés et leurs restes jetés dans une rivière.
Jeudi, au moins 11 corps décapités présentant des brûlures et des impacts de balles ont été découverts au bord d'une route du Guerrero, à proximité du lieu où ont disparu fin septembre 43 étudiants, ont annoncé les autorités locales. Un message laissé à côté des corps adressé au groupe criminel Los Ardillos (Les Ecureuils) indiquait : "Voila vos déchets", a ajouté cette source sous couvert d'anonymat. Un officier de police a indiqué que les corps présentaient des blessures par balle de gros calibre. Les victimes semblaient être âgées d'une vingtaine d'années.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter