: Reportage "On se dirige vers l’obscurité totale" : des milliers d'Argentins manifestent après des déclarations de Javier Milei sur les femmes et l'homosexualité
Le président argentin a récemment déclaré vouloir abroger plusieurs lois contre les violences faites aux femmes et pour la protection des minorités sexuelles.
Des centaines de milliers d'Argentins ont participé à une manifestation antifasciste et antiraciste, samedi 1er février, à l'appel des collectifs LGBT. Des rassemblements ont eu lieu dans 150 villes du pays et à l’étranger, notamment à Paris, en réaction au discours du président argentin lors du forum économique mondial à Davos, le 23 janvier dernier. En associant notamment l’idéologie de genre et l’homosexualité à la pédophilie, Javier Milei a suscité de vives réactions dans le monde entier et l'importante mobilisation de samedi.
"L’amour dans les rues, la haine au placard" ou encore "Moins de droite, plus de droits", pouvait-on lire sur les pancartes brandies au pied du Congrès argentin, à Buenos Aires. Une marée humaine aux couleurs de l’arc-en-ciel, où les manifestants ont dit "basta" ("ça suffit") aux attaques du président Milei, a envahi les rues de la capitale argentine.
"Je n'arrive pas à croire qu’il existe autant de haine et de violence, se désole Cristian, 50 ans. Et cette violence verbale se reflète ensuite dans la violence quotidienne. On croit que nos droits sont protégés par les lois, mais ce n’est pas le cas parce qu’il y a des gens malintentionnés qui veulent revenir en arrière. Et pour que ça n’arrive pas, il faut qu’on descende tous dans la rue."
"Escalade de violence"
Cette semaine, le président a ainsi annoncé vouloir éliminer le principe de discrimination positive pour les transsexuels et retirer du Code pénal la figure de féminicide. Des mesures rétrogrades pour Miriam, 75 ans : "Il y a actuellement une escalade de violence qui ne cesse pas. Si on ne fait rien pour l’arrêter, on se dirige vers l’obscurité totale. Pendant ma jeunesse, c’était la dictature et je manifestais aussi. Toutes ces années d’acquisition de droits, ils veulent les balayer d’un revers de main. C’est impensable d’en être arrivé là de nouveau et c’est très triste."
Tandis que de nombreux argentins ont manifesté, le gouvernement a, lui, accusé la gauche d’avoir organisé cette marche qu’il a qualifiée de purement "politique".
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