"Ce n'est pas une guerre religieuse" : dans la capitale du Haut-Karabakh, les églises servent aussi à s'abriter contre les bombardements
Si la moitié de la population arménienne a déjà quitté Stepanakert, ceux qui restent se réfugient dans les caves ou dans les églises orthodoxes avant tout pour des raisons pratiques et humanitaires.
Ils sont peu nombreux à prier, peut-être 100 mais il se dégage une véritable ferveur de la petite communauté réfugiée depuis dix jours maintenant dans la principale église orthodoxe de Stepanakert. Après l'un de ses deux offices quotidiens, Pargev Martirossian, archevêque ici depuis 28 ans, refuse d'évoquer une guerre religieuse : "Ce n'est pas une guerre religieuse. Il y a environ quatre mille terroristes islamistes en Azerbaïdjan. Nous faisons face à des terroristes. Nous sommes face à une nouvelle guerre de civilisation. C’est en train de devenir de plus en plus une guerre globale."
Les réfugiés espèrent revoir leurs enfants partis combattre
Les réfugiés de l'église, qui se sont installés au niveau des quatre chapelles intérieures, en sous-sol, sont essentiellement des femmes. Nastia, 43 ans, pense à ses deux fils au front et aux mercenaires venus de Syrie qu'ils doivent repousser : "Ça m' est égal de savoir de quelle guerre il s'agit. Le plus important, c'est que mes fils rentrent à la maison !"
Ce sont des terroristes qui luttent contre notre petite nation.
Nastia, mère de familleà franceinfo
"Ce ne sont pas les Turcs, ce sont les terroristes qui servaient en Syrie et en Afghanistan. Ils combattent pour l'argent, mais pas pour l'islam", continue-t-elle.
Entourée d'une dizaine d'autres femmes, Nastia se tient devant l'envoyé spécial dans le Haut-Karabakh de Ria-Novosti, l'une des principales agences de presse officielle russe. Elle a préparé un petit discours qui sera adressé le jour de son anniversaire à Vladimir Poutine : "Cher Vladimir Vladimirovitch, nous vous souhaitons un joyeux anniversaire, nous, les mères du Haut-Karabakh. Nous vous prions de stopper cette guerre ici et de prendre toutes les mesures nécessaires pour ça." Les derniers fidèles orthodoxes réfugiés autour de leur archevêque, ne sont pas seuls. Régulièrement d'autres croyants viennent de rues environnantes ou même de villages à proximité les soutenir en leur apportant un peu de nourriture et de l'eau.
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