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L'Iran prêt à déclencher une marée noire dans le Golfe

Le pays souhaite obtenir la levée des sanctions et faire pression sur les pays voisins qui lui sont hostiles, explique l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel".

franceinfo avec Reuters

France Télévisions

Publié le 15/10/2012 13:02 Mis à jour le 15/10/2012 13:50

Temps de lecture : 1min

Un pétrolier dans le port de Bandar Abbas, au sud de l'Iran, le 2 juillet 2012. (ATTA KENARE / AFP)

IRAN – Marée noire contre sanctions. Le chef des gardiens de la Révolution iraniens, le général Mohammad Ali Jafari, et le chef de la division navale des gardiens, Ali Fadavi, ont mis au point un plan pour couler un pétrolier dans le détroit d'Ormuz. C'est ce qu'indique, lundi 15 octobre, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

L'embargo devra être levé pour "nettoyer" le Golfe

"L'objectif est de bloquer temporairement le trafic maritime par la pollution, de 'punir' les pays arabes voisins hostiles à l'Iran et de forcer l'Occident à participer à un nettoyage de grande ampleur du Golfe – ce qui pourrait inclure une suspension des sanctions contre Téhéran", analyse le journal.

"Une décontamination ne serait possible qu'avec l'aide technique des autorités iraniennes et, pour cela, l'embargo devrait être levé au moins temporairement", explique Der Spiegel. Le bénéfice serait double, puisque "les entreprises iraniennes, dont certaines sont la propriété des gardiens de la Révolution, pourraient même profiter des opérations de secours".

Le Guide suprême n'a pas encore donné son accord

Mais rien n'est encore décidé. Selon Der Spiegel, ce plan baptisé "Eau boueuse" a encore besoin de l'aval du Guide suprême de la révolution, Ali Khamenei. Il est tout de même pris au sérieux par les services de renseignement occidentaux, qui examinent le projet.

Car la menace est grande : 40% des exportations pétrolières par voie maritime transitent par le détroit d'Ormuz. La zone est stratégique pour la diplomatie iranienne, qui a souvent évoqué son blocage. Mais la République islamique n'a encore jamais mis sa menace à exécution.