Népal : l'armée contrôle les rues de Katmandou après une journée d'émeutes
Mardi, le Parlement a été incendié en réponse à la violente répression de manifestations dénonçant le blocage des réseaux sociaux.
L'armée népalaise patrouille dans les rues de la capitale Katmandou, mercredi 10 septembre, au lendemain d'une journée de violentes émeutes marquée par la démission du Premier ministre du pays Khadga Prasad Sharma Oli. Les rues de la capitale sont jonchées de carcasses de véhicules et de barrages et des fumées s'échappaient encore des bâtiments incendiés ou de magasins pillés.
Lundi, la police avait brutalement réprimé des manifestations dénonçant la décision du gouvernement de bloquer les réseaux sociaux et la corruption des élites. La journée avait été endeuillée par la mort de 19 personnes et des centaines d'autres avaient été blessées. Les autorités ont ensuite annoncé le rétablissement des plateformes Facebook, X ou YouTube et promis une enquête sur les violences policières.
Mais de jeunes protestataires ont tout de même laissé éclater leur colère, avec une mise à sac de bâtiments publics et de résidences de dirigeants. Ils ont également incendié le Parlement et le domicile du Premier ministre démissionnaire.
De nombreux appels au calme
La situation politique reste très incertaine, dans l'attente d'un successeur au chef du gouvernement démissionnaire. Maire de Katmandou depuis 2022, l'ancien ingénieur et rappeur Balendra Shah, 35 ans, a lui aussi appelé la population à "faire preuve de retenue". "Soyez prêts (...) à prendre les rênes du pays", a lancé cet élu, présenté comme une figure incontournable de la transition qui s'annonce, sur Facebook.
L'armée népalaise a appelé la population du pays himalayen de 30 millions d'habitants au calme et mis en garde contre "les activités qui pourraient mener le pays à l'émeute et à l'instabilité". Dans un message vidéo, son chef d'état-major a appelé "tous les groupes impliqués dans les manifestations à revenir au calme et à engager un dialogue". Le président népalais Ramchandra Paudel a lui aussi exhorté "tout le monde, y compris les manifestants, à coopérer pour une résolution pacifique de la situation".
D'autres appels au calme et à la retenue ont été lancés par l'Organisation des Nations unies ou le grand voisin indien. A commencer par le Premier ministre indien Narendra Modi, qui a déclaré : "La stabilité, la paix et la prospérité du Népal sont d'une importance capitale pour nous."
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