Au moins 6 700 Rohingyas tués en septembre au cours d'une opération de l'armée birmane
Selon Médecins sans frontières, le bilan réel pourrait être encore plus lourd puisque les chiffres ne couvrent que le premier mois des violences.
Un massacre. Au moins 6 700 Rohingyas ont été tués entre fin août et fin septembre au cours d'une opération de l'armée birmane, selon une estimation publiée jeudi 14 décembre par Médecins sans frontières (MSF). L'association estime que le bilan réel pourrait être encore plus lourd.
Les chiffres de MSF ne couvrent que le premier mois des violences, mais l'exode se poursuit encore aujourd'hui. Et les personnes qui fuient "disent avoir subi des violences ces dernières semaines", a souligné MSF. Les Nations unies n'ont jusqu'ici jamais publié de chiffres sur le nombre de tués.
Près de 650 000 Rohingyas sur les routes
Selon les milliers d'entretiens menés par MSF pour tenter d'évaluer l'ampleur du drame, 69% des victimes ont été tuées par balle, 9% ont péri de brûlures et 5% de passages à tabac. "Presque chaque famille rohingya a eu un ou plusieurs de ses membres tués dans les violences", a indiqué Mohammad Zubir, enseignant rohingya réfugié depuis 25 ans au Bangladesh.
Les violences ont poussé environ 647 000 Rohingyas à fuir au Bangladesh voisin soit plus de la moitié de cette communauté musulmane vivant principalement dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, pays très majoritairement bouddhiste. L'ONG, comme la plupart des acteurs humanitaires et des journalistes, n'a pas accès à la zone de conflit, tenue par l'armée. Ses programmes y sont au point mort.
Le Parlement européen réclame "des sanctions punitives"
Comme le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, MSF réclame l'ouverture d'une enquête internationale et la réouverture de la zone. Le même jour que la publication du rapport de MSF, le Parlement européen a approuvé une résolution sur la Birmanie appelant les pays de l'Union européenne à imposer "de toute urgence des sanctions punitives ciblées à l'encontre d'individus dans l'armée".
Jusqu'ici, l'armée birmane, qui nie les représailles contre les civils, avait évoqué un bilan de moins de 400 morts, tous des "terroristes" rohingyas. Des attaques rebelles contre des postes de police en août avaient déclenché la répression de l'armée, accusée d'incendier des villages et de s'en prendre aux civils.
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