: Vidéo En Birmanie, "les jeunes se battent vraiment pour leur futur", explique le rapporteur de l'ONU, Tom Andrews
Dans un entretien accordé à franceinfo, le rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'homme en Birmanie évoque une situation "très préoccupante" et appelle à des sanctions internationales strictes.
"Les gens risquent tout, y compris leur vie." Quand il décrit la situation en Birmanie, où les manifestations s'intensifient depuis le coup d'Etat militaire du 1er février, Tom Andrews est inquiet. Le constat du rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'homme dans le pays est sans équivoque. Les opposants arrêtés "n'ont aucun droit", explique-t-il. "Les chefs d'accusation changent tous les jours, ils ne peuvent pas communiquer avec nous, (...) ils n'ont pas accès à leur avocat".
La jeunesse birmane très impliquée
Ce qui frappe le plus le rapporteur de l'ONU, c'est le rôle des jeunes dans l'organisation du mouvement de contestation. "La génération Z est sur tous les fronts de cette lutte, affirme-t-il, les techniques et les stratégies qu'ils ont trouvées sont vraiment créatives." Si cette génération est aussi engagée, c'est parce qu'elle a grandi dans les années 2010, au moment où la junte militaire commençait à partager le pouvoir avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l'ancienne cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, assignée à résidence depuis le coup d'Etat.
"Ces jeunes ont joui d'une relative liberté, comparé à leurs parents ou leurs grands-parents, rappelle Tom Andrews, ils ont pu circuler, se connecter aux jeunes d'autres pays. Ils savent à quoi ça ressemble d'être libre et d'être relié au monde." En première ligne face aux forces de l'ordre lors des manifestations, les jeunes sont surreprésentés parmi les victimes de la répression, qui a fait près de 200 morts en moins de deux mois.
Un appel à des sanctions fermes
A la lumière des derniers rapports d'ONG et de sa propre mission, Tom Andrews a appelé les pays membres de l'ONU à prendre des sanctions contre le régime birman, visant notamment les échanges financiers et les ventes d'armes à la junte militaire. "Ce qui nous manque vraiment, ce ne sont pas les moyens d'action, alerte-t-il, mais la volonté d'agir." Pour le rapporteur de l'ONU, les pays voisins de la Birmanie et les grandes puissances ne doivent plus hésiter à prendre de telles mesures. "Les chefs de la junte n'ont rien à faire au pouvoir, a-t-il déclaré sur Twitter, leur place est derrière les barreaux."
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