Brésil : Google retire un jeu vidéo "simulateur d'esclavage" après une vague d'indignation
Dans ce jeu téléchargeable sur la boutique d'applications de Google, les joueurs étaient invités à "utiliser les esclaves pour s'enrichir" ou à "faire en sorte d'éviter l'abolition de l'esclavage pour accumuler de l'argent".
Le "simulateur d'esclavage", un jeu vidéo qui permettait d'acheter, vendre et même torturer des personnages noirs, a été retiré par Google de sa boutique d'applications après avoir suscité une levée de boucliers à travers le Brésil. L'application a été supprimée mercredi 24 mai, selon BFMTV. Ce retrait ne permettra pas à Google d'échapper à la justice brésilienne, qui a ouvert une enquête pour "discours de haine" contre cette application. Depuis sa mise à disposition, le 20 avril, le jeu a été téléchargé par plus d'un millier de personnes.
Dans cette application, Simulador de Escravidão (en portuguais), les joueurs étaient invités à "utiliser les esclaves pour s'enrichir" ou à "faire en sorte d'éviter l'abolition de l'esclavage pour accumuler de l'argent". Les consignes d'utilisation de l'application expliquaient que le jeu avait "été conçu uniquement à des fins de divertissement" et que ses créateurs "condamnaient tout type d'esclavage".
Le Brésil réclame à Google "des mesures efficaces"
Après avoir retiré le jeu de son PlayStore, Google a assuré que "les applications qui promeuvent la violence ou la haine contre des groupes de personnes ou des individus en raison de leur couleur de peau ou leur origine ethnique" y étaient proscrites. L'entreprise a par ailleurs invité les internautes à dénoncer tout contenu illicite. De son côté, le ministère de l'Egalité raciale a dit avoir réclamé auprès de Google "des mesures efficaces pour filtrer les contenus comportant des discours de haine, d'intolérance et de racisme", et "éviter qu'ils se disséminent aussi facilement, sans modération".
Le racisme est encore très présent au Brésil, dernier pays d'Amérique à avoir aboli l'esclavage, en 1888. Plus de 56% de sa population est composée d'afro-descendants. "Le Brésil est un des pays qui comptent le plus de consommateurs sur les plateformes de Google, et on y trouve cette application qui rappelle l'époque de l'esclavage, avec des bonus pour ceux qui torturent le plus", a fustigé Renata Souza, députée régionale de gauche de Rio de Janeiro.
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