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Brésil : l'agresseur du président Jair Bolsonaro déclaré irresponsable

L'homme de 41 ans avait poignardé Jair Bolsonaro en pleine campagne électorale. Il souffre d'un trouble délirant, selon plusieurs expertises médicales.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 15/06/2019 07:56 Mis à jour le 15/06/2019 07:56

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Le président Jair Bolsonaro, le 14 juin 2019, lors de la cérémonie d'ouverture de la Copa America, à Sao Paulo au Brésil. (CLEVER FELIX / BRAZIL PHOTO PRESS / AFP) — Le président Jair Bolsonaro, le 14 juin 2019, lors de la cérémonie d'ouverture de la Copa America, à Sao Paulo au Brésil. (CLEVER FELIX / BRAZIL PHOTO PRESS / AFP)

Un juge fédéral brésilien a déclaré irresponsable, vendredi 15 juin, l'homme qui avait poignardé le président Jair Bolsonaro lors de sa campagne électorale en septembre 2018. Il a en conséquence prononcé son acquittement et ordonné son internement en psychiatrie.

Selon des expertises médicales, Adélio Bispo de Oliveira, 41 ans, souffre d'un trouble délirant, et le juge Bruno Savino a ordonné son placement pour une durée indéterminée dans l'unité de soins psychiatriques de la prison de haute sécurité où il est incarcéré. Le président brésilien a annoncé qu'il ferait appel de cette décision.

Un homme considéré comme "dangereux"

"Outre le fait qu'elle réunit les conditions pour lui fournir les soins psychiatriques nécessaires", la prison fédérale "permet également de minimiser le risque de fuite" de l'individu, considéré comme "dangereux", a expliqué dans un communiqué la justice fédérale de l'Etat du Minas Gerais (sud-est). Adélio Bispo de Oliveira a déclaré lors d'un interrogatoire "son intention de s'en prendre à nouveau" à Jair Bolsonaro ainsi qu'à l'ancien président Michel Temer, ajoute le tribunal.

Jair Bolsonaro avait frôlé la mort à la suite d'une attaque à l'arme blanche pendant la campagne électorale présidentielle, en plein bain de foule, le 6 septembre 2018 à Juiz de Fora dans l'Etat du Minas Gerais. Arrêté immédiatement après l'attaque, son agresseur, un ancien militant du parti de gauche PSOL, avait affirmé avoir agi "sur l'ordre de Dieu" et pour des motifs "politiques".