La justice brésilienne suspend l'entrée de l'ex-président Lula au gouvernement, en plein scandale de corruption
Luiz Inacio Lula da Silva, à la tête du pays jusqu'en 2010, venait tout juste d'être nommé chef de cabinet de Dilma Rousseff, l'actuelle présidente et ancienne protégée de Lula.
Imbroglio à Brasilia. Quelques heures après avoir pris officiellement ses fonctions de chef de cabinet de la présidente Dilma Rousseff, son ancien mentor, l'ex-président Lula, a vu son entrée au gouvernement suspendue par un juge fédéral, jeudi 17 mars.
Selon ce dernier, cette nomination risque de nuire à l'enquête en cours visant l'ancien chef d'Etat brésilien. Luiz Inacio Lula da Silva, à la tête du pays jusqu'en 2010, est soupçonné de corruption et de blanchiment d'argent dans le cadre du scandale Petrobras.
Une suspension rapidement contestée
Mais quelques heures plus tard, nouveau rebondissement : l'avocat du gouvernement annonce avoir fait appel de décision du juge de suspendre la nomination de Lula. "La raison de sa nomination n'est pas de le soustraire à une enquête" a assuré José Eduardo Cardozo, par ailleurs ex-ministre de la Justice de Dilma Rousseff.
Quelques heures avant ces retournements de situation, Lula avait pris ses fonctions de ministre clé de Dilma Rousseff, en pleine contestation populaire. Lors de la cérémonie d'investiture au palais présidentiel du Planalto, à Brasilia, la présidente de gauche, menacée d'une procédure de destitution, avait dénoncé des "putchistes" à la manœuvre.
Au centre de la contestation, une écoute judiciaire
Dilma Rousseff répondait aux manifestations d'hostilité de milliers de personnes qui avaient débuté mercredi soir devant la présidence à Brasilia et dans plusieurs villes du pays et qui se poursuivaient jeudi, après des révélations d'une écoute judiciaire.
Dans cet enregistrement effectué dans la matinée par la police judiciaire, la présidente appelle Lula sur son téléphone pour lui dire qu'elle va lui faire parvenir son "décret officiel" de nomination afin qu'il "s'en serve seulement en cas de nécessité". Cet extrait a été largement interprété comme la confirmation que l'un des objectifs de la nomination de Lula était bien de le protéger contre un éventuel placement en détention imminent dans le cadre du scandale Petrobras.
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