Chine : grève massive dans une usine de chaussures
Plus de 30.000 ouvriers chinois font grève depuis une semaine, ils se plaignent de leurs conditions salariales. Ces milliers d'employés travaillent dans une énorme usine du sud de la Chine fabriquant des chaussures de sport, notamment pour Nike et Adidas.
Ils étaient des dizaines de milliers d'ouvriers à être toujours en grève, mercredi dans l'énorme usine Yue Yuen au sud de la Chine. Des centaines de policiers se sont déployés autour de l'entreprise qui fabrique des chaussures de sport pour Nike et Adidas, a rapporté une ONG.
Plus de 30.000 employés de l'usine, située dans la ville de Dongguan près de Shenzen, refusent depuis la semaine dernière de reprendre le travail. Au départ, ils dénoncaient des arriérés de salaires mais la contestation s'est étendue aux conditions salariales, aux contrats d'embauche lacunaires et aux carences dans leur couverture sociale.
Une forte mobilisation policière
Sur sa chaîne YouTube, l'organisation China Labor Watch, spécialisée dans la défense des travailleurs chinois, a diffusé des images de la manifestation. On y voit des centaines de policiers, certains équipés de matériel anti-émeute, repousser des manifestants. Selon l'ONG, les policiers ont frappé ou interpellé plusieurs ouvriers depuis le début de la grève.
La société Yue Yuen, en partie contrôlée par des capitaux taïwanais, affirme sur son site Internet être le premier fabricant mondial de chaussures de sport. Elle serait notamment le sous-traitant de Nike, Adidas, Puma, Asics, Converse et New Balance. La marque Puma affirme de son côté "ne pas travailler avec l'usine concernée " par la grève.
Un membre d'une association de défense des droits basée à Shenzen estime que le nombre de grévistes a augmenté, jusqu'à atteindre 40.000 manifestants.
Sur Twitter, des internautes partagent des photos de la manifestation provenant de Weibo, le réseau social le plus populaire de Chine.
Si la direction de l'entreprise s'est engagée à effectuer un rattrapage dans les versements des allocations sociales d'ici fin 2015, les ouvriers en grève ont rejeté la proposition. Ils redoutent que la direction décide brusquement de fermer l'usine pour la délocaliser. Une situation classique en Chine qui permet à l'entreprise de ne pas tenir promesses.
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