Chine : trente-six ans après Tiananmen, des opposants sont toujours emprisonnés pour avoir évoqué le massacre
Des militants sont toujours emprisonnés en Chine pour avoir tenté de commémorer le massacre de la place Tiananmen, survenu en 1989, dénonce l'ONG Human Rights Watch.
Trente-six ans après le massacre de la place Tiananmen, le 4 juin 1989, certains opposants dorment toujours en prison. La section Asie de Human Rights Watch (HRW) continue de se mobiliser, des décennies après la tuerie des étudiants chinois par la dictature communiste, afin que cette tache noire de l'histoire contemporaine ne sombre pas dans l'oubli. En ce jour anniversaire, l'ONG met en avant une liste de 32 personnes qui continuent de payer le prix fort en Chine pour avoir, à un moment donné ou un autre, évoqué Tiananmen.
Cette liste est non exhaustive et illustre l'inhumanité du régime communiste, ces militants ayant juste tenté d'utiliser une impossible liberté d'expression. "Les 32 cas présentés concernent des personnes qui ont participé aux événements initiaux de 1989 et ont été emprisonnées à tort pour avoir exercé leur liberté d'expression, explique Sophie Richardson, de la section Asie de Human Rights Watch. Il s'agit également de personnes punies pour avoir tenté de commémorer cet anniversaire ou cet événement, notamment des personnes emprisonnées à Hong Kong pour avoir participé à une veillée, désormais criminalisée par la loi sur la sécurité nationale."
Un militant n'a pas donné de nouvelles depuis trois ans
Ces militants s'appellent Albert Ho, Zhan Youchao ou encore Zhang Haitao. Ce dernier purge une peine de 19 ans de prison pour avoir commémoré l'anniversaire du massacre de Tiananmen. Yu Qian n'a, lui, pas donné de nouvelles depuis trois ans. Ce dernier a été arrêté par la police chinoise après avoir posté un message sur internet, dans lequel il expliquait que "ce n'est pas un crime de s'exprimer le 4 juin, mais c'est un crime de surveiller les communications des citoyens".
À ces noms s'ajoutent ceux morts en prison, parfois pour mauvais traitement. Trente-six ans après la révolte, le nombre de victimes de Tiananmen reste inconnu. Un massacre dont certains Chinois ignorent même l'existence.
À regarder
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter