Face à la baisse de la consommation, les autorités chinoises augmentent les salaires dans plusieurs provinces
Le régime communiste fait face à de grosses difficultés économiques depuis le Covid, aggravées récemment par les droits de douane imposés par Donald Trump. Pour relancer la consommation, Pékin a décidé d'augmenter le salaire minimum de 10% en moyenne, une mesure qui n'est pas sans risque.
En Chine, des centaines de millions de travailleurs vont bientôt voir leur salaire augmenter. C'est l'un des moyens trouvés par le régime communiste pour relancer la consommation intérieure, qui est en berne depuis la fin du Covid.
Le salaire minimum est revu à la hausse dans de fortes proportions et à un moment où le pays fait face à une guerre commerciale inédite face au rival américain. Le moment choisi n'est pas du tout un hasard. Depuis la fin du Covid, la deuxième économie mondiale est en difficulté. Une période déjà compliquée à laquelle viennent s'ajouter les droits de douane de Donald Trump. Les attaques commerciales du président américain menacent directement le seul pilier de l'économie chinoise qui fonctionne encore à peu près aujourd'hui, ce sont les exportations.
Dans ce contexte, il y a désormais urgence à s'attaquer à l'autre levier dont dispose le régime communiste : la consommation intérieure. Depuis le Covid, les Chinois n'ont plus les mêmes moyens, alors pour relancer la machine, il faut accorder du pouvoir d'achat aux travailleurs. C'est donc la consigne qui a été donnée par le gouvernement central à Pékin. Ici, en Chine, cela ne fonctionne pas comme chez nous, en France : ce sont les provinces qui fixent chacune le salaire minimum sur leur territoire. Mais quand la demande vient de Pékin, on peut dire qu'elles n'ont pas vraiment le choix. Ces derniers jours, plusieurs provinces ont annoncé des augmentations du salaire minimum.
Un pari risqué pour le régime
Ce sont des augmentations assez conséquentes : 10% en moyenne. Une dizaine de provinces ont déjà annoncé ces hausses, du Fujian au Sichuan, en passant par le Xinjiang et le Guangdong. D'autres, comme le Tibet, devraient suivre dans les prochaines semaines. Pour donner une idée, dans la province du Fujian, qui fait face à Taïwan, le salaire minimum mensuel était d'environ 250 euros, il va passer à 280 euros. Cela peut paraître peu comme ça, mais pour les ouvriers concernés, cela n'est pas négligeable.
Pour le régime chinois, c'est aussi un pari assez risqué parce que, dans un pays qui compte des centaines de millions de travailleurs, augmenter le salaire minimum n'est pas du tout anodin. Dans le Guangdong, par exemple, qui est le cœur de l'usine du monde, dans le sud du pays, de nombreuses fabriques travaillent à l'exportation, ces augmentations vont générer des coûts supplémentaires qui ne sont pas vraiment les bienvenus pour les entreprises, dans un contexte de ralentissement économique.
De nouvelles périodes de vacances
En parallèle de ces hausses de salaires, d'autres avancées sociales plus ciblées sont mises en place. C'est le cas par exemple pour les millions de livreurs qui arpentent nuit et jour les avenues des grandes villes chinoises sur leur scooter. Une large partie d'entre eux n'a pas accès à la sécurité sociale. Sous la pression du gouvernement, plusieurs géants de la livraison, comme Meituan, annoncent qu'ils vont désormais payer les cotisations sociales d'une partie de leurs employés. C'est une réelle avancée qui va inciter les livreurs à dépenser davantage.
Et puis, dernière idée du régime pour relancer la consommation, et là aussi c'est une avancée sociale, décréter de nouvelles périodes de vacances. Plusieurs universités à Pékin ont déjà commencé à appliquer la mesure en créant de toutes nouvelles vacances de printemps qui n'existaient pas jusqu'ici.
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